« À plein temps » : une course effrénée

Eric Gravel signe un deuxième long-métrage avec en tête d’affiche Laura Calamy. Maman de deux enfants, elle se démène pour survivre après son divorce. Alors qu’une période de grève générale éclate, cette mère célibataire va vaciller entre sa maison et Paris pour pouvoir nourrir sa famille.

Récompensé à la 78ème édition de la Mostra de Venise, le réalisateur et son actrice principale forment un duo de choc. Laure Calamy déçoit peu, voir jamais. Avec une justesse de jeu implacable accompagné d’une réalisation plus qu’impressionnante, ce drame scotche le spectateur à son siège.

Dommage que ce drame ne dure que 90 minutes à peine

Même s’il est dur d’être déçu de la fin, ce film aurait pu être perfectionné par quelques plans de plus.
Les gros plans très esthétiques sont présents durant la majorité du long-métrage. Ils sont d’une douceur et d’un réalisme aussi époustouflants que la bande sonore qui les accompagne. Cette musique créé une ambiance très pesante et anxiogène, pour le plus grand plaisir du spectateur.

Un scénario qui peut laisser sur sa faim

Le récit aurait pu être agrémenté de quelques séquences de plus, comme le mal-être des enfants qui n’est que majoritairement suggéré à l’écran ou le regard des proches accablés par le comportement de la mère à bout. Il manquait du temps pour s’attacher aux personnages secondaires. Mais ce drame n’a aucune longueur, la cadence est délirante et le téléspectateur ressent les émotions de l’actrice principale tout le long de l’histoire. Ce long métrage mérite d’être vu. 

Lou-Anne LEBESLE.

« À plein temps », en salles depuis le 16 mars 2022. Durée : 1h25.

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