Le deuxième acte : une drôle de comédie

L’infatigable et inclassable Quentin Dupieux met en scène la crème du cinéma français indépendant dans une curieuse comédie dramatique. 

Après de nombreuses réalisations comme Mandibules (2020), Fumer fais tousser (2022) ou encore le brillant Yannick (2023), l’inépuisable Quentin Dupieux revient derrière la caméra avec sa nouvelle comédie : Le deuxième acte. On retrouve au casting Léa Seydoux, Raphaël Quenard, Vincent Lindon, Louis Garrel et Manuel Guillot.

Le film se perd à vouloir traiter, dénoncer ou rire de mille sujets en même temps

Léa Seydoux, Raphaël Quenard. DR.

Ce long-métrage est indescriptible, c’est une sorte d’expérience que chacun vit et interprète à sa façon tant les intentions du réalisateur sont floues. Cette comédie propose de multiples histoires simultanées et n’a pour ligne directrice qu’une abstraite volonté de briser les codes cinématographiques actuels. On ne peut s’empêcher de penser que le film se perd à vouloir traiter, dénoncer ou rire de mille sujets en même temps, sans réellement faire passer de message ou d’émotion. Cependant, le rire est omniprésent grâce à l’excellente et éblouissante performance des comédiens tous plus brillants les uns que les autres.

Cependant, le doute plane quant à l’adhésion du public (l’auteur lui-même ne souhaite pas plaire aux spectateurs). Cette œuvre est la plus critiquée de Dupieux tant les avis à son sujet divergent.

Une expérience hors du commun, le coup de génie de Dupieux

Mon avis :  « Cette comédie farfelue est indéniablement tirée par les cheveux, mais on ne peut que saluer le génie narratif de Quentin Dupieux, précurseur d’un nouveau genre. Le genre de celui qui remercie son « cerveau » dans les crédits du générique, celui qui semble avoir tout et rien compris à la fois, celui où rien d’important n’est dit en 1h20. Mais pourtant, tout y est. Le deuxième acte offre une pure expérience de vie et vaut le déplacement. »

Mathias VERSCHOORE

Le deuxième acte, de Quentin Dupieux, en salle depuis le 14 mai 2024. Durée : 1h20.

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