Greta Gerwig réinvente le phénomène Barbie

Marquée par une promotion très présente depuis quelques mois, l’adaptation aussi intrigante qu’attendue de la célèbre poupée se révèle être bien plus qu’un simple « film Barbie »…

Evidemment, on retrouve beaucoup de versions de Barbie et Ken dans un univers dominé par le rose et les paillettes. On y suit la vie idéale du rôle-titre, rythmée par le pouvoir et les fêtes, et le désintérêt pour les Ken. Le personnage de Margot Robbie va entrer dans une crise existentielle et va devoir se rendre dans le monde réel pour obtenir des réponses…

L’icône Barbie est réinventée

Greta Gerwig dépasse l’adaptation pour faire une vraie satire comique et réfléchie du phénomène Barbie. Elle inverse les rôles dans la société de ce monde imaginaire par rapport au vrai monde, pour dénoncer le patriarcat. Barbie, déjà icône de la culture populaire, prend ici de l’ampleur pour être une figure féministe. Ce postulat est bien orchestré par un scénario assez bien rythmé, écrit et marqué par une humour qui marche tout au long de cette histoire. Les décors et costumes sont aussi réussis.

Le casting XXL est au rendez-vous

Nouvel ingrédient de cet évènement, le casting très dense : Margot Robbie incarne la Barbie « stéréotypée » et Ryan Gosling campe un Ken très superficiel. On compte aussi énormément de personnages secondaires, interprétés par America Ferrera, Kingsley Ben-Adir, Emma Mackey, Issa Rae, Simu Liu, Michael Cera, Will Ferrell et bien d’autres qui sont globalement tous convaincants.

Le long-métrage revisite l’icône et explore des thèmes très actuels, à commencer par le plus évident : le féminisme. Il garde un ton très léger et marqué par un humour bien dosé pour passer des messages intéressants et pertinents pour le public. La bande-originale s’inscrit bien dans cet univers, avec des titres pop de Dua Lipa, Ice Spice, Billie Eilish et même Ryan Gosling…

« Barbie » reste un bon divertissement et pourrait devenir l’un des grands succès de l’été.

Andrès GODEFROY.

« Barbie », de Greta Gerwig, en salles depuis le 19 juillet 2023. Durée: 1h54.

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