Bertrand Signoreli faisait partie des artistes invités sur la 2e édition du Color Riso Crew, le 3 juin 2023, au Hangar Créalab, au Mans. Talentueux graphiste cinétique originaire de Nantes, il a transformé sa passion pour l’animation en métier. Enseignant le motion design, il puise son inspiration dans les influences SF (science-fiction) et contemporaines. Rencontre.
Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours ?
Je suis un motion designer de 37 ans, basé à Nantes depuis 2009. Mon amour pour cette discipline découle de ma passion pour l’animation. J’aime créer et animer des images. Mon intérêt pour le graphisme s’est développé lorsque j’ai travaillé dans une agence de publicité à Nantes, appelée LM WR.
« J’aime fusionner différents médias »
Comment avez-vous débuté votre carrière en motion design ?
Après mes études en design et beaux-arts, j’ai obtenu un Master professionnel à l’université de Rennes, en 2009. À l’époque, le motion design n’était pas vraiment considéré comme un métier, mais son développement s’est accéléré avec l’arrivée du haut débit. Pendant mes études, j’ai créé des génériques pour une association d’étudiants en cinéma à Rennes. Lors de mon stage en publicité, mon maître de stage m’a donné l’opportunité de réaliser une vidéo didacticielle, et le résultat a été concluant. Depuis lors, je suis resté dans ce domaine. Je suis maintenant enseignant en motion design à L’Institut Supérieur des Arts Appliqués/LISAA Nantes.
« Prendre du recul permet de ne pas rester figé sur soi-même »
Quelles sont vos influences et sources d’inspiration ?
Mon univers artistique est fortement influencé par l’imagerie de science-fiction de la bande dessinée. J’aime fusionner différents médias, tels que la photographie et la 3D réaliste, dans mes créations. Les grands noms tels que Moebius sont mes principales sources d’inspiration, ainsi que des auteurs de BD tels que Frédérik Peeters et Mathieu Bablet. La sobriété visuelle de l’illustratrice Maria Medem m’impressionne également. L’art contemporain, en particulier le travail percutant de Marina Abramovic, m’inspire énormément.
Quels thèmes vous intéressent le plus dans votre pratique artistique ?
Je suis particulièrement intéressé par la notion d’altérité sous toutes ses formes : culturelle, sexuelle et même biologique. Pour moi, c’est souvent une leçon d’humilité. À l’image de ma ville, je trouve que prendre du recul permet de ne pas rester figé sur soi-même et d’avoir un regard frais sur les choses.
Propos recueillis par Aldja AZZOUG.
Crédit photos : Bertrand Signorelli.
Compte Instagram et Behance @bertrandsignorelli
Site Web : www.signore.be.