Pourquoi faut-il (re)lire « Le Petit Prince »

Le conte d’Antoine de Saint-Exupéry, écrivain et aviateur, s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes. Le message philosophique que délivre ce chef-d’œuvre demeure intemporel. L’auteur donne le ton dans la dédicace qu’il adresse à un ami.

« Les grandes personnes ont d’abord été des enfants »

C’est en 1942, à New-York, que Saint-Exupéry écrit Le Petit Prince, pendant que son ami Léon Werth, Juif, s’est réfugié dans le Jura. C’est à lui qu’il fait la dédicace, enfin presque : « Je demande pardon aux enfants d’avoir dédié ce livre à une grande personne. J’ai une excuse sérieuse : c’est le meilleur ami que j’ai au monde. J’ai une autre excuse : elle peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J’ai une troisième excuse : elle habite la France où elle a faim et froid. Elle a besoin d’être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l’enfant qu’a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants (Mais peu d’entre elles s’en souviennent). Je corrige donc ma dédicace : A Léon Werth quand il était petit . »

« Les grandes personnes sont bien étranges »

Le récit débute avec un aviateur tombé en panne dans le désert. Il y rencontre le petit bonhomme aux cheveux doré qui lui demande, « s’il vous plaît, dessine-moi un mouton ! ». Le dessin qui finira par le convaincre est une caisse avec trois trous, le mouton étant caché à l’intérieur (bien sûr). Ce passage montre la perspective des adultes et celle des enfants dont la raison laisse place à l’imagination.

Pendant que l’aviateur tente de réparer son avion, l’enfant lui raconte ses aventures depuis qu’il a quitté son astéroïde à cause d’un chagrin d’amour avec une rose. Depuis, il a rencontré un monarque qui règne « sur tout », un businessman qui compte les étoiles pour mieux les posséder, un géographe qui le dirige vers la Terre. Le garçonnet en revient toujours à la même conclusion : « les grandes personnes sont très bizarres ».
Sur Terre, avec un renard, il découvre l’amitié et apprend, qu’une fois apprivoisée, chaque personne devient unique pour l’autre. Cet ami lui délivre un secret qui peut-être une philosophie de vie : « l’essentiel est invisible pour… »

Camille GENTILHOMME.

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