« En roue libre » : s’évader pour se retrouver

Didier Barcelo signe son tout premier long-métrage avec un road-movie des plus déjantés. Tandis que Louise (Marina Foïs) est prise de panique dans sa vieille Volvo jaune, elle est incapable de sortir de son véhicule. En pleine nuit, le jeune Paul (Benjamin Voisin) arpente les parkings pour trouver un voiture à voler. C’est alors qu’il parvient à rentrer dans celle de Louise et s’en va avec celle-ci direction le Cap Ferret.

Pour un premier film, En roue libre a tout pour en faire jalouser plus d’un. Des plans travaillés et curieux, Didier Barcelo, aussi connu comme photographe, ne lésine pas sur les gros plans esthétique et à jouer sur la mise au point. La colorimétrie chaude et estivale colle à merveille avec l’ambiance du film. D’un point de vue réalisation, cette comédie surprend à chaque nouvelle séquence.

Un duo comique et attachant

Lauréat du César du Meilleur espoir masculin pour sa prestation dans Illusions Perdues, Benjamin Voisin se retrouve dans un film à l’opposé de ce qu’il avait proposé depuis sa révélation dans Été 85. Toujours dans le rôle de bad boy certes, plus virulent, malgré quelques exagérations, mais qui joue le plus souvent avec justesse. Marina Foïs, qui se voit attribuer le rôle d’une femme au bord de la crise de la quarantaine, est convaincante et crédible. Le spectateur croit réellement à son mal-être.

Un scénario qui manque de contexte

En roue libre est très appréciable, mais il manque à certains moments des détails pour que le spectateur puisse comprendre le trajet. L’absence d’une notion de temporalité peut faire perdre le fil. Cependant, malgré un budget loin d’être aussi conséquent qu’un road movie comme Thelma et Louise, cette comédie est remarquable et brillante.

Lou-Anne LEBESLE.

« En Roue Libre », en salles depuis le 29 juin 2022. Durée : 1h29.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *