1 septembre 1715, Louis XIV sur son lit de mort, s’apprête à rendre son dernier souffle. Mais ne pouvant accepter le destin qui s’impose à lui, le Roi Soleil va accomplir un macabre rituel le transformant en vampyre. Devenant ainsi tout puissant et intemporel, Louis l’Immuable étend son royaume dans tout l’Europe, proposant aux Roys et Reynes déjà en place de le rejoindre dans l’immortalité, créant ainsi la Magnat Vampyria. L’Europe est alors figée dans le temps.
300 ans plus tard, Jeanne vit dans un petit village avec sa famille. Respectant les lois mises en place par les vampyres, la jeune fille rêve d’évasion, de voyages et de liberté, tout ce qui lui est interdit. Mais un jour, un inquisiteur vient frapper à leur porte, les accusant de trahison. Jeanne découvre alors que sa famille est membre de « la fronde », un groupe de rebelles luttant contre le pouvoir du Roy. Après le massacre des siens, elle est forcée d’endosser le rôle de Diane de Gastefriche, une jeune baronette, pour entrer à la cour de Versailles. Son objectif : venger les siens et mettre fin au règne de ce Roy qui n’a que trop duré.
Victor Dixen nous plonge avec facilité dans cet univers dont il est difficile de ressortir. Les personnages, très attachants, ont leurs défauts, ce qui ne les rend que plus humains. Chacun cache ses secrets, parfois bien plus importants que ce que l’on pense.
Les vampyres, quant à eux, sont mystérieux. On ne sait pas grand-chose de leur passé, et on passe beaucoup de temps à se demander qui ils pouvaient être avant leur transmutation.
Les personnages ont aussi des avis très différents sur la politique en place. Tandis que certains nobles ne rêvent que d’être transmutés, pour d’autres, il s’agit de leur pire cauchemar. Mais dans cette cour où l’on doit tout cacher derrière les apparences, à qui Jeanne va-t-elle pouvoir se fier ? Et si elle accordait sa confiance aux mauvaises personnes ?
Liana.
Vampyria de Victor Dixen (3 tomes, depuis 2020). Editions Robert Lafont. 500 pages.