V.E. Schwab : « Chaque roman est une capsule temporelle »

Au salon littéraire de Montreuil (30 novembre au 5 décembre 2022), V.E. Schwab était invitée par la maison d’édition Lumen. Lumen sort en effet les romans de l’autrice américaine en version française. Entre deux dédicaces, elle a répondu aux questions de Vitav.

Depuis quand écrivez-vous ? Qu’est-ce qui vous a donné l’impulsion de l’écriture ?
J’écris depuis que je suis jeune. J’écrivais beaucoup de poèmes et de nouvelles, et à 19 ans, j’ai rédigé mon premier roman. Il était affreux, mais j’étais contente. Cependant, je savais que j’avais peur de l’échec. Et quand j’ai peur de quelque chose, je dois le faire. Donc j’ai fini par oser, j’ai eu le déclic.

Parmi tous les livres que vous avez écrit, lequel est votre préféré ?
Impossible de répondre, tout simplement parce que chaque roman est une capsule temporelle. Je n’étais pas la même après chaque ouvrage. Je ne peux donc pas choisir, chaque roman fait partie de moi et m’a impactée d’une manière ou d’une autre.

« J’aimerais tellement rêver de mes prochaines histoires, ça rendrait ma vie beaucoup plus facile ! Mais non, mes rêves n’ont aucun sens »

Si vous deviez décrire la vie d’autrice en une phrase, quelle serait-elle ?
Calme. Avant, nous avions des fêtes, des rencontres. Depuis 2020, tout a changé. Je suis seule avec mon ordinateur.

« J’ai des attaches la Sarthe »

Qu’est-ce qui a inspiré La Vie invisible d’Addie Larue ? Et pourquoi la Sarthe au début ?
J’avais beaucoup d’idées pour ce roman, je voulais parler de pacte avec le diable, mais aussi, d’art et d’inspiration, d’un Peter Pan inversé… Dans Peter Pan, il est celui qui oublie. Pour Addie, c’est elle qui est oubliée. Il n’y a rien de plus triste que cela. C’est ce qui a formé Addie Larue.
Quant à la Sarthe, j’ai toujours aimé la région et des membres de ma famille y ont vécu.

« J’écoute de la musique pour chaque étape de l’écriture »

Quelle est votre routine d’écriture ?
J’ai une toute petite routine d’écriture car je voyage beaucoup pour le travail. La première chose à laquelle je pense c’est une excuse pour ne pas écrire. J’essaie cependant d’écrire le matin, en Ecosse, là où je vis actuellement. Je travaille dans le même coffee shop chaque matin. C’est là que je me retrouve vraiment face à face avec mon histoire, et je me force toujours à laisser la porte ouverte pour ne pas perdre la motivation.

« Je peux écrire en écoutant du Billie Eilish ou du Florence and The Machine »

Enfin, écrivez-vous en musique ?
Oui, j’écoute de la musique pour chaque étape de l’écriture. Je planifie chacun de mes romans à l’avance, chaque scène est pensée avant l’écriture. Je peux écrire sur du Billie Eilish ou du Florence and The Machine. Cependant, quand je rédige le roman, une fois que la préparation est prête, il m’est impossible d’écouter de la musique avec des paroles. Donc j’écoute en général des sons de pluie.

Propos recueillis par Nora LAKE.

Relire la chronique sur La vie invisible d’Addie Larue ici

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