Rencontre avec Lory, assistante d’éducation au Mans

Assistante d’éducation (AED) au Lycée Touchard-Washignton, au Mans, Lory Jean-Louis nous fait découvrir son métier palpitant.

« Nous veillons à la sécurité des élèves et nous faisons du lien avec les familles »

En quoi consiste votre métier d’assistante d’éducation ?
Le point le plus important est la surveillance, il faut faire en sorte que les élèves soient en sécurité, car ils sont sous notre responsabilité. Nous devons être un peu partout : dans les couloirs, le self, en étude. Cela nous permet également de repérer d’éventuelles situations de harcèlement ou de mal-être, lorsqu’on remarque que certains élèves sont isolés. Le deuxième point important de notre métier est de veiller à la présence des élèves en cours, sans quoi nous prévenons directement les parents pour connaître le motif de l’absence. Nous faisons donc le lien avec les familles.

« J’ai engrangé beaucoup de confiance depuis que j’exerce ce métier »

Qu’est-ce que ce métier vous apporte personnellement ?
J’ai énormément gagné en confiance. Lorsque j’ai commencé, j’étais jeune et je ne me sentais pas crédible d’avoir une autorité sur les élèves. Aujourd’hui, après six années en tant qu’AED, je suis plus à l’aise, sans doute grâce à ce poste.

Quels sont les diplômes et compétences requis pour prétendre à un poste d’AED dans un lycée ?
On nous demande tout d’abord d’avoir au moins le BAC, et il me semble au moins 21 ans pour postuler dans un lycée (18 ans pour le collège). Il faut avoir des qualités d’écoute, de la bienveillance et de la tolérance, car nous sommes confrontés à des situations parfois compliquées. En revanche, avoir beaucoup d’autorité, crier, n’est pas nécessaire, contrairement à ce que je pensais au début de ma carrière.

« J’aimerais continuer à travailler auprès des jeunes »

Comment vous projetez vous dans le futur ?
Depuis peu, il est possible de rester AED sur une durée indéterminée, alors qu’il y avait une limite de 6 ans auparavant. Néanmoins, je ne me vois pas faire ça toute ma vie. Ce métier peut ouvrir des portes, je pourrais par exemple passer le concours de CPE (Conseillère Principale d’Education) en interne, car j’ai aussi un niveau licence. Je me suis aussi rendue compte que j’aimais beaucoup travailler avec les jeunes, donc je pense poursuivre dans cette voie.

 

Que répondriez vous à ceux qui disent que vous êtes des « pions » qui ne font pas un vrai métier ?
Je pense qu’on oublie trop souvent que la vie scolaire est le lieu central de l’établissement. Nous avons vraiment un rôle principal ; nous communiquons avec les familles, les élèves, tous les services. Lorsque quelqu’un a un problème au lycée, c’est directement la vie scolaire qu’il vient voir. Les AED sont à mon sens indispensables au bon fonctionnement du lycée, et je pense que ce n’est pas assez souvent pris en compte.

Propos recueillis par Elias COVEZ.
Photos : Elias Covez.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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