Priscilla, dans l’ombre d’Elvis

Un peu plus d’an après le biopic de Baz Luhrman sur Elvis Presley, Sofia Coppola consacre son nouveau film à la femme du King : Priscilla Presley. La cinéaste dépeint une relation d’emprise, entre la rencontre du couple en Allemagne de l’Ouest en 1959 jusqu’à leur séparation en 1973. Ce long-métrage est adapté des écrits de Priscilla.

Une immersion totale

Avec Marie-Antoinette (2006) ou Les Proies (2017), Sofia Coppola nous avait habitué à une direction artistique épatante grâce à ses décors, ses costumes et sa photographie. Priscilla nous plonge dans l’Amérique des années 60 et 70 à travers les tenues de Priscilla et le mobilier. L’immersion est totale. Cailee Spaeny se glisse à merveille dans la peau de l’épouse du King. L’interprétation d’Elvis par Jacob Elordi est cependant un peu trop fade sans être ridicule pour autant.

Une émancipation négligée

Malgré une direction artistique brillante, on peut regretter que Priscilla n’existe que par sa relation avec Elvis. Les sentiments et la personnalité propre de ce personnage paraissent très sommaires. On peut regretter que Sofia Coppola consacre peu de temps à la prise de conscience de Priscilla sur sa relation toxique.

Manon ETIENNE.

Priscilla, romance / drame, en salle depuis le 3 janvier 2023. Durée : 1h50.

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