BetclicELITE 2021-2022. Elric Delord, entraîneur du MSB et Christophe Le Bouille, président du club sarthois, ont réuni les médias, lundi 23 mai 2022 au siège du MSB. Ils sont revenus sur une saison 2021-2022 en demi-teinte et frustrante. Le Mans termine à la 9e place, à une marche d’une qualification aux play-offs.
Qu’est-ce qui explique le parcours chaotique du MSB cette saison ?
Il y a plusieurs facteurs. Le manque de leadership en fait partie. Lorsque trois joueurs majeurs se sont blessés, l’équipe a traversé une mauvaise passe. Notre maladresse à 3 points a également pesé. Nous avons sur-utilisé Scott (Bamforth) pendant l’absence de Kaza (Kajami-Keane). Cela a eu un impact sur son rendement. Lorsqu’il y a moins de menace à l’extérieur, le jeu des intérieurs est plus difficile. Nous avons été une des meilleures attaques du championnat, mais nous devons progresser à longue distance.
« Nous continuerons à donner la chance aux jeunes. Cela fait partie de l’ADN du MSB »
Pouvez-vous faire un point sur l’effectif actuel ?
Nous avons quatre joueurs sous contrat : Terry Tarpey, Williams Narace, Kenny Baptiste et Valentin Chery. Scott Bamforth a confirmé son départ. Nous espérons encore conserver deux autres joueurs de cette saison. Hugo (Mienandi) sera prêté et nous n’avons pas levé l’option d’achat pour garder Matthieu Gauzin. Faire confiance aux jeunes est inscrit dans l’ADN du MSB. Nous faisons partie des clubs ayant fait jouer le plus de jeunes de moins de 21 ans. Lorsqu’on lance un jeune, on fait un pari : parfois ça fonctionne, parfois, un peu moins. Mais nous n’allons pas changer de philosophie.
Dans quels secteurs comptez-vous vous renforcer ?
Dans l’idéal, nous aimerions signer un poste 4 qui pourrait jouer 5 s’il est costaud ou 3. Nous sommes également en quête d’un vrai poste 5 et d’un vrai meneur. Marcus Gomis (meneur de jeu de Rouen Métropole, Pro B) fait partie des joueurs que nous suivons de près.
« Les joueurs reprendront le lundi 8 août. Le programme de préparation est bouclé »
Comment jugez-vous l’état d’esprit de votre équipe durant la mauvaise période qu’elle a traversée ?
Le groupe aurait pu lâcher, mais le vestiaire n’a pas explosé. Les joueurs sont restés solidaires et n’ont pas cherché à pointer du doigt un tel ou un tel. Les valeurs sont importantes dans ces moments difficiles. Nous essayons de savoir ce que nous pouvons changer pour être plus performant.
« Les collectivités et les partenaires privés continuent de nous soutenir. Le soutien des abonnés a été précieux pendant la crise sanitaire »
Christophe Le Bouille. « Le bilan est mitigé, mais il n’est pas décevant. Des éléments objectifs peuvent expliquer notre parcours. En janvier, on ne s’imagine pas ne pas disputer les play-offs. La défaite face à l’ASVEL dans les conditions que vous connaissez marque un tournant. En cas de victoire, nous aurions été deuxièmes. Le retour de la trêve internationale de février nous a porté préjudice. En dix jours, on casse nos trois internationaux, qui plus est des éléments majeurs. Cette fenêtre internationale est une catastrophe, les joueurs ayant peu de plage de récupération. On a essayé de trouver des solutions. Nous avons bien terminé la saison, au complet, dans une salle Antarès tout orange. On n’avait le potentiel pour faire mieux que 9e. On s’interroge tout de même sur ce qu’on n’a pas su bien faire, notamment pour l’accumulation des blessures. Il existe de multiples facteurs, c’est tout un ensemble. Nous allons réorganiser la cellule et travailler pour nous améliorer et prévenir ce risque de blessure qui nous empoisonne depuis deux ans. »
Propos recueillis par Jaheli NAMAI.
Photos : Mamadi Sangaré.