Maïna Sicard-Cras : « être journaliste, c’est être curieux »

Originaire de Bretagne, Maïna Sicard-Cras travaille aujourd’hui en tant que journaliste-rédactrice. La jeune femme a parcouru l’hexagone via différentes rédactions régionales avant de poser ses valises au sein de France 3 Pays de la Loire, au Mans, en janvier 2022. Pour Vitav, elle revient sur son parcours et nous explique les ficelles de son métier.

A quel moment de votre vie vous-êtes vous intéressée au journalisme ?
Je n’ai jamais vraiment voulu devenir journaliste, mais je voulais faire un métier où on peut beaucoup parler et où il faut être très curieux. Lors de mon année de troisième, j’ai effectué un stage à France 3 et à ce moment j’ai su que le journalisme m’intéressait. Lycéenne, je lisais les journaux quotidiennement et j’adorais ça. A ce moment, je ne connaissais pas encore le monde de la télé et de la radio, mais seulement celui de la presse écrite, que je ne voulais pas exercer. Pendant mes études en classes préparatoires, j’écoutais beaucoup la radio et c’est vers cette branche que je voulais m’orienter.

« Dans ce métier, il faut savoir se remettre en question »

Quelles études vous ont amenées à ce métier ?
Après un bac scientifique, j’ai fait trois années de classes préparatoires littéraires (Hypokhâgne, khâgne et cube). Pendant ma dernière année préparatoire, j’ai pensé à faire Sciences Po ou à l’école du Louvre, mais j’ai tenté les concours d’entrée en école de journalisme. J’ai été reçue à l’ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme) de Paris. Ce fut une découverte totale pour moi et j’ai adoré ce cursus. J’ai pu toucher à tous les supports existants, entre autres, la radio que j’apprécie particulièrement.

Quelle est votre définition de la profession de journaliste ?
C’est une personne curieuse qui veut raconter des histoires, qui ne se laisse pas amadouer et qui se pose plein de questions. Il faut être curieux de trouver des sujets, de rencontrer du monde, de découvrir de nouveaux endroits.

Il faut quand même avoir un minimum d’intelligence et savoir se remettre en question, mais surtout, aimer raconter des histoires que nous partageons avec les gens.

 

Selon vous, quel défaut un journaliste doit-il absolument éviter ?
Il doit éviter d’avoir trop d’égo, car beaucoup deviennent prétentieux et en oublient le terrain. Certains oublient le prix du pain, comme certains politiciens. Certains sont mis sur un piédestal sous prétexte qu’ils présentent à la télé ou qu’on les entend chaque matin à la radio.

« Les histoires que nous racontons sont celles des autres »

Qu’avez-vous appris depuis vos débuts dans le monde du journalisme ?
J’ai appris qu’il faut être tout terrain, car il faut maîtriser le territoire. En Bretagne, j’ai fait des sujets sur les algues vertes et les bateaux, à Grenoble sur le ski, à Clermont-Ferrand, sur les pneus Michelin et à Lille, j’ai travaillé sur les mines et les mineurs.   

Propos recueillis par Naofel LEBTI.
Crédit photos : France 3.

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