L’homme gribouillé, une autre vision du croque-mitaine

L’homme gribouillé (2018) de Serge Lehman et Frederik Peeters est une BD aux tons de thriller fantastique, mais qui accorde beaucoup d’importance au développement de ses personnages.

Un conte ambitieux qui questionne le rôle des histoires

Cette bande dessinée attire le regard rien que par sa couverture : elle montre un être inquiétant, courbé, les doigts crochus, habillé d’un manteau de plumes noires et d’un chapeau, son visage déformé et pâle dégoulinant sous la pluie. Une vision digne d’un cauchemar. C’est un épais volume, en un seul tome ; une longue histoire dont on a le début et la fin, un format qui se démocratise de plus en plus dans la BD.

L’intrigue est complexe et difficile à résumer, il est donc préférable de laisser le lecteur la découvrir lui-même. Dès le début du récit, il sera surpris de constater qu’il s’agit moins de mettre en place une ambiance horrifique que d’approfondir la dimension psychologique des personnages, auxquels on s’attache rapidement. Gare toutefois à ne pas trop compter sur leur survie, car l’homme gribouillé surgit à tout moment !

Un personnage cauchemardesque

Le titre fait partie de ces éléments qui nous hameçonnent tout de suite dans l’univers de cette BD ; il a ce ton faussement comique, véritablement nostalgique, du nom inventé par un enfant. En effet, la créature tient son nom du fait qu’une petite fille l’a dessiné en gribouillant son visage. On comprend alors que le monstre pourrait bien être le croque-mitaine, antagoniste de toutes les histoires qu’on raconte aux enfants… Le fantastique tient en haleine jusqu’au dénouement spectaculaire et inattendu.

Texte et illustration : Charlie Plès.

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