La Brière, une évasion touristique inédite

Zoom sur le parc naturel de Brière : créé en 1970 et situé à quelques kilomètres de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), c’est le deuxième plus grand marais de France. On peut y découvrir une biodiversité naturelle où tradition et savoir-faire local perdurent.

Sur l’eau à bord d’un chaland, à vélo ou à pied, les possibilités ne manquent pas pour explorer ce labyrinthe de canaux de 40 000 hectares qui s’écoulent dans la Loire.

Les Brièrons, habitants de ces marais, ont un caractère forgé et un goût prononcé pour la chasse, la pêche et les constructions locales sur ces terres plates regroupant champs, prairies, forêts, miroirs d’eau et bocages.

Une agriculture traditionnelle

Ce paysage vernaculaire met à l’honneur des savoirs-faires locaux toujours utilisés. Des couvreurs-chaumiers recouvrent de roseaux les toits des maisons, construites avec des murs épais faits de pierre et de terre (on compte 3 000 chaumières en Brière). Les Brièrons exploitent le sel des marais salants ainsi que la tourbe, terre végétale autrefois récoltée pour le chauffage des marais. À chaque printemps, le bétail est conduit sur les prairies inondables l’hiver.

Un véritable musée à ciel ouvert

Le parc représente un patrimoine naturel riche qui est aujourd’hui protégé à l’échelle nationale, internationale et européenne (catégorie UICN, paysage terrestre ou marin protégé).

La faune et la flore sont variées, visibles à leur état naturel et reconnues pour leur valeur patrimoniale. On y retrouve une diversité d’espèces classiques, en voie de disparition, ou même au contraire envahissantes : sanglier, lapin, loutre, ragondin, anguille, poule d’eau, oie, héron, canard, aigrette, cigogne, spatule, écrevisse, poisson chat, sandre, carpe, butor étoilé, campagnol amphibie, chouette, jussy, roseau, cryspis piquant, troscort des marais…

On compte aujourd’hui près de 200 plantes, dont 40 sont protégées. Cette richesse du paysage et du sol, toujours présente, résulte d’une bonne exploitation des matériaux par l’homme à travers le temps. C’est un regroupement de 21 communes adhérentes qui maintient et protège cette nature.

Ici, une réelle intimité avec les plantes et les animaux est possible, une ouverture d’esprit sur la nature et son rôle. Une invitation à la contemplation, à l’écoute et à la compréhension de ce lieu. Loin des bruits de la ville, une immersion silencieuse dans ce lieu unique près des chants des oiseaux, la vie des animaux et du vent sur les roseaux.

 

Quelques termes de Brière :

Transport
Chaland : barque plate pointue d’un côté ou des deux. Léger et bas pour la chasse, la pêche et les déplacements de personnes.

Tourbage :
Rende : quartier du sol qu’on tourbe.
Motte : nom de la tourbe quand elle est coupée pour la faire sécher.

Pêche :
Couve : bosselle, nasse.
Fouine : instrument pour la pêche aux anguilles.

Végétation :
Rouche : gros roseau.

Chasse :
Hutte : lieu où viennent se cacher les chasseurs en chaland sur l’eau.

Texte et photos : Mathys PARIENTE.

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