Dans Le Jour des Fourmis, publié en 1992, Bernard Werber donne une suite au livre qui l’a fait connaître un an plus tôt, Les Fourmis. Dans son roman scientifico-policier, l’auteur vient brillamment questionner la condition humaine, la présence dans la société de la religion et les relations que les hommes pourraient avoir avec les fourmis.
Un début comme une suite
Si Le Jour des Fourmis est la suite directe de l’œuvre Les Fourmis, le lecteur n’a pas besoin de connaître le premier volume pour comprendre le deuxième. Si le premier tome de la trilogie des Fourmis laissait place au simple contact entre les hommes et les fourmis, le deuxième tome est celui de la confrontation. En effet, hommes et fourmis vont commencer à interférer dans les affaires de l’autre peuple, pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Les hommes : des monstres ou des dieux ?
Une fourmi soldate doit prévenir sa cité qu’un danger imminent plane sur la fourmilière. Mais, à son retour, l’ampleur de mouvement déiste la fera déchanter rapidement. En effet, certaines fourmis sont devenues religieuses. Pour elles, les dieux sont les « Doigts », c’est-à-dire les seuls morceaux des hommes qu’elles peuvent voir, juste avant de finir écrabouillées. Dès lors, Bernard Werber vient soulever de nombreuses interrogations quant à la religion, et montre ses bienfaits comme ses travers.
Trois œuvres en une
Fidèle à lui-même, Werber ne saurait se contenter de raconter qu’une seule histoire. Parallèlement aux fourmis que le lecteur suivra avec passion, se déroule une enquête policière chez les hommes. Et à côté, un défunt enseigne, grâce à son deuxième tome de l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, la biologie, la cuisine ou encore la guerre. De quoi bien se rassasier intellectuellement.
Texte, photo et illustration : Julian ATZENHOFFER.
Le Jour des Fourmis, 1992, Bernard Werber, publié aux éditions « Albin Michel » dans la collection « Le Livre de poche ». 496 pages.