Les Fourmis : entre petits êtres et grandes civilisations

Si les fourmis sont de tous petits insectes qui ne représentent, à première vue, pas grand-chose, Bernard Werber dans son roman scientifico-policier Les Fourmis, 1991, montre qu’elles devraient être bien plus considérées par les hommes, peut-être même comme leurs égales.

Une histoire double : du macrocosme au microcosme

Werber plonge le lecteur dans deux univers totalement différents qui, pourtant, cohabitent en permanence. D’un côté, l’histoire se déroule autour d’un héritage mystérieux reçu par Jonathan Wells de la part de son oncle : Edmond Wells. Ce dernier, entomologiste, a légué à son neveu son ancienne demeure qui vient avec son lot de surprises et de découvertes, tant spirituelles que scientifiques.

De l’autre côté, Werber donne le premier rôle à 327e, une fourmi mâle qui devra se battre pour protéger sa cité face à de mystérieuses fourmis à l’odeur de pierre visiblement atteintes de folie. En effet, si les sociétés myrmicéennes sont fondées sur l’amitié politique si chère à Aristote (chacun veille à l’intérêt de la société plutôt qu’à son bien-être personnel), des fourmis apparemment cancéreuses sèment la pagaille et mettent à mort leurs sœurs.

Les guerres myrmicéennes : entre nouvelles technologies et stratégie militaire

De tous temps, les fourmis ont été en guerre contre les autres terriens afin d’étendre leur territoire. Au fur et à mesure des millénaires, elles ont dû développer de nouvelles armes pour s’adapter à leurs ennemis. Entre science et invention, Werber vient détailler les armes des insectes, allant de la glue bien réelle aux transformations inter espèces dignes des Transformers.

Aussi, L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu, une mise en abyme de l’œuvre fictive de Wells, donne tout un tas de leçons de vie. Des plus sérieuses concernant la guerre aux plus loufoques recettes de pâtes à crêpes, le lecteur a de quoi s’instruire, rire et, pourquoi pas, devenir myrmicéen, mais cela serait assez mauvais, pour ne pas dire d’influence totalitaire.

Texte, photo et illustration : Julian ATZENHOFFER.

Les Fourmis, 1991, Bernard Werber, publié aux éditions « Albin Michel » dans la collection « Le Livre de poche », 313 pages.

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