La géographie guyanaise, de Cayenne à l’Enfer Vert

La Guyane est un territoire à la géographie atypique. 96% de son territoire est pratiquement inoccupé, recouvert par la jungle : on surnomme cette forêt « l’Enfer Vert ». Les principales agglomérations sont concentrées sur le littoral. Elles sont reliées par un axe routier, courant de Saint-Laurent du Maroni à Saint-Georges de l’Oyapock.

La capitale de la région est Cayenne. La ville compte 60 000 habitants. Elle possède également l’aéroport international Félix Éboué, permettant de rejoindre la métropole. Si la ville concentre la plupart des activités économiques guyanaises, ses voisines ne sont pas en reste. Kourou, notamment, rayonne par son Centre Spatial Guyanais (CSG) et concentre une grande partie des métropolitains venus travailler en Guyane.

  • Les principales villes guyanaises sont concentrées sur le littoral

À l’Est, la Guyane française est séparée du Brésil par une frontière naturelle : l’Oyapock, un fleuve de 370 kilomètres de long. À l’Ouest, c’est le fleuve Maroni qui sépare la Guyane de son second pays limitrophe, le Suriname. La région guyanaise ne peut être comprise sans cette intégration aux pays frontaliers, et plus généralement à l’Amérique du Sud.

La Guyane un véritable front pionnier pour les naturaliste

La forêt, si elle est majoritairement inexploitée par l’homme, n’en offre pas moins de nombreuses ressources économiques. L’industrie du bois y est développée, ainsi que celle du tourisme. La plus grande richesse qu’offre la forêt amazonienne n’est cependant pas quantifiable, et devrait être protégée : la jungle de Guyane abrite 700 espèces d’oiseaux, 200 espèces de mammifères, une centaine d’espèces amphibiennes, près de 500 espèces de poissons, et plus de 5 000 espèces végétales. Cela explique que la Guyane soit un véritable front pionnier pour les naturalistes.

Les peuples amérindiens sont également présents dans plusieurs secteurs forestiers. Soumis aux lois françaises, ces peuples subissent souvent un décalage entre leur propre réalité et ce qui leur est imposé. Les jeunes devant s’arracher à leur famille pour rejoindre les lycées de la côte, notamment, posent un sérieux problème d’égalité que des associations locales comme l’Effet Morpho tentent de résoudre.

  • 96% du territoire guyanais est recouvert par la forêt

On estime la population guyanaise a environ 250 000 habitants : ce chiffre est cependant biaisé par la forte immigration clandestine, notamment depuis le Suriname. Comme nous le verrons dans la suite de cette rubrique, les Guyanais font face à des problématiques locales, nombreuses et sérieuses : dépérissement du service public, absence de gestion des déchets, orpaillage illégal, projets immobiliers écocides… Les articles à venir présenteront ces enjeux et comment les divers acteurs de la société y font face.

Texte et images : Mathis POUPELIN.

Lire également : La Guyane, entre esclavage, colonisation et intégration.

 

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