Des œuvres de Kar le Gou exposées au Mans

Dans le cadre du festival « Les Inspirantes », l’artiste plasticienne Kar le Gou expose une collection de dessins, ainsi qu’une fresque en collage sur la façade du théâtre des Quinconces, au Mans.

Professeure d’arts plastiques et artiste, Kar le Gou travaille sur les sujets de la féminité, du féminisme, du corps, ou encore, de la migration.

La plasticienne fait le choix de dessiner au crayon et au pinceau sur un papier avec un grammage très épais, ce qui lui permet de jouer avec les textures et les techniques. Elle vient ensuite ajouter des couleurs vives (jaune ou bleue) au dessin, afin de créer une bichromie graphique et intéressante.

Des œuvres porteuses d’un message féministe

Au-delà de l’esthétique, ses dessins sont au service d’un message féministe et d’une réflexion engagée sur l’objectivation du corps de la femme. Pour ce faire, l’artiste réalise des autoportraits où son corps et la représentation de soi sont faussés et totalement dysmorphique. Sa tête, ses yeux, ses hanches, son nez, sont alors déformés presque de manière grotesque et viennent donner le nom « Dysmorfolia – série jaune » à cette exposition. 

Un projet artistique et engagé mené en association avec le collectif GanG ReineS

L’artiste prend aussi possession de la façade des Quinconces et expose des collages en grand format intitulés « Libres #AfterYvesKlein », tous inspirés des anthropométries de Klein. La réflexion de l’artiste est ici de se réapproprier les nus et d’apporter un regard critique sur la place du corps fantasmé de la femme dans l’imaginaire collectif et l’héritage des artistes masculins dans cet imaginaire.

Kar le Gou pose alors un regard de contemporaine sur ces œuvres d’Yves Klein et révèle qu’il y a beaucoup de choses qui posent problème, notamment les performances publiques réalisées par l’artiste dans les années 50 et 60 pour créer sa série d’anthropométries.

Rejouer la performance d’Yves Klein par des femmes inspirantes de son entourage

L’artiste mancelle affirme que le but de son travail n’est pas de juger de manière anachronique les œuvres d’Yves Klein, mais plutôt, de rejouer la performance par des femmes inspirantes de son entourage. De cette façon, l’artiste redonne un visage à ces femmes, là où les originaux de Klein sont centrés seulement sur le corps.

Texte et photos : Chloé ARRIVÉ.

L’exposition Libres #AfterYvesKlein et la fresque de l’artiste Kar le Gou sont visibles jusqu’au samedi 3 février 2024 au théâtre Les Quinconces/L’Espal, scène nationale du Mans, place des Jacobins. Ouvert le mardi, 14h-18h30, mercredi, 10h-12h30 et 14h-18h30, vendredi et samedi 14h-17h.

Instagram de Kar le Gou :  www.instagram.com/kar_le_gou/?hl=fr 

Kar le Gou lors du collage de l’exposition. Crédit : Coline OLLIVIER PALLUD.

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