À la rencontre de l’artiste mancelle Kar le Gou

Professeur d’arts plastiques, Kar le Gou partage sa passion auprès de ses élèves et son art aux yeux de la ville du Mans. Entre dessins, peintures et collages, elle possède un panel de techniques artistiques qu’elle développe autour de différentes thématiques comme le corps, l’intime, le fragment, les portraits, ou encore, les migrants comme pour sa série exposée lors du festival « Plein Champs» en 2021.

« J’ai d’abord commencé au lycée avec un art pictural abstrait projeté ainsi que de la sculpture textile en me rapprochant de la matière et de l’accessoire tissus. »

L’été 2021, l’artiste mancelle a participé à l’événement street-art « Plein Champ » au parc Gué-de-Maulny, au Mans. Elle y a réalisé et présenté une série de collages de silhouettes. Des grands formats sur mur pour un projet intitulé « MURMURATIONS ». La scène mettait en avant des portraits de migrants avec une approche visuelles loin des clichés véhiculés par les médias.

« Le collage dans la rue, ça me vient comme ça, en fonction d’un dessin déjà réalisé que j’aime et qui irait dans un lieu que je trouve en me baladant. »

Kar le Gou avait également signé des créations pour l’événement « Féminins [N.M, Pluriel], un genre en soi » dans la galerie d’art de l’Ephémère (Vieux Mans) en 2021, en lien avec le collectif GangReines pour mettre en avant le travail des femmes.

« Je me suis inspirée du corps sous toutes ses formes et j’avais dans l’idée d’en faire des dessins icônes au crayon de papier et à la feuille d’or. Je voulais redonner un côté précieux aux sexes que j’ai exposés en petit format. »

Les dessins et peintures de Kar le Gou s’inspirent de la matière avec un travail de trames à main levée, des hachures, des formes, ainsi que de points pour créer du volume. 

Loin du collage à la sauvage, l’artiste mancelle a une vraie liberté d’affichage qui lui permet une pose réfléchie et soignée. 

« Je m’inspire d’images que je dessine en petit ou grand format sur du papier très épais de 600 grammes. Vient ensuite un travail photographique où je modifie les couleurs et agrandis le visuel que je vais imprimer et coller sur les murs du Mans ou de Paris. »

Elle travaille en ce moment sur une future exposition à la Galerie K (La Visitation, Le Mans) prévue en mars et avril 2022 et une autre programmée pour l’été à la galerie éphémère.

Dans une ville qui se mobilise de plus en plus pour l’art urbain, Kar le Gou suit ce mouvement entre événements et expositions. 
Cet art se popularise et regroupe de nombreux artistes locaux pour couvrir les murs de divers lieux du Mans et dévoiler de nouvelles œuvres aux habitants.

Texte et photos : Mathys PARIENTE.

 

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