Samedi 9 novembre 2024, le centre des expositions du Mans en a vu de toutes les couleurs pour le dernier rendez-vous de la 38ème édition du Bebop Festival. Entre des rappeurs bouillants et introspectifs, une musique plus instrumentale et unificatrice représentée par le reggae et la techno, plusieurs générations étaient à la fête.
Linf.
Lumière et consécration pour la scène rap locale
Originaire du Mans, le rappeur Linf a lancé cette ultime soirée en faisant trembler le chapiteau du Klub. Alliant introspection et technicité dans un rap dur et sans concession, le jeune MC a régalé les fans de rap présents. Linf était accompagné sur scène de ses deux confrères, Susanoô et Allebou. Le trio a enflammé la scène avec deux collaborations surprises, dont « Le prix que ça coûte », morceau phare extrait du dernier opus d’Allebou, « L’esquive ».
Luther, une tête d’affiche très attendue
Un plus tard, dans la salle du Forum, on pouvait entendre résonner le nom de Luther, un des artistes les plus populaires de la programmation du 38e Bebop festival. Véritable icône d’une génération, ce rappeur de 21 ans, membre du label « Sublime »; est le porte-étendard d’un hip-hop novateur mêlant sonorités électros et pop dans un rap froid et introspectif. L’artiste narre sa vie d’adolescent monotone et chamboulé par un succès prématuré, parlant à de nombreux jeunes à travers ses textes, jouant avec les codes de sa « géné Internet ».
La performance démentiel de Luther a embrasé la salle grâce à une présence remarquée et une scénographie impeccable. Pogos et sauts étaient de mise dans une foule enthousiaste. « C’était incroyable », témoignait Arthur, présent au devant de la scène.
Andrick Ayrways.
Danakil.
Trinix.
Le festival s’est ensuite déroulée sous le signe du reggae, avec notamment l’extravagant duo Andrick Airways et le groupe emblématique Danakil pour finalement retomber sur du rap avec Peet, jeune artiste belge. En clôture, le duo électro Trinix a fait vibrer une dernière fois le Centre des expositions avec son set intense et entraînant.
Texte : Alban MARTIN. Photos : Alban Martin et Lucas Moriceau.
