Au cœur de l’association « Pain contre la faim »

Créé en 1995, Pain contre la Faim-Sarthe mène une action autour de deux buts liés par leur caractère solidaire : le chantier d’insertion au Mans et l’aide à des projets humanitaires à l’international. Rencontre avec Denis Durand, coordinateur de l’association caritative basée à la Chapelle-Saint-Aubin.

Présentation de l’association

Pain contre la faim a été fondée en 1995 par une équipe de bénévoles. En 1997, le chantier d’insertion est créé et permet de réaliser trois actions : le recyclage de pain, l’épicerie sociale et solidaire et « Sookies », la transformation d’un pain recyclé alimentaire pour fabriquer des gâteaux sablés.

« L’objectif est de permettre à des personnes sans emploi, en difficulté sociale et professionnelle, de trouver un emploi sur l’une des activités et de les accompagner sur 18 mois maximum », explique Denis Durand, coordinateur de l’antenne sarthoise.

Le mode de fonctionnement

Les conseillères en insertion professionnelle accompagnent les salariés pendant leur parcours d’insertion. « Nous avons une quarantaine de salariés répartis sur les activités. Il y a deux encadrants techniques par activité. Un coordinateur gère la structure, en relation avec les permanents, les personnes du chantier, les bénévoles », poursuit Denis Durand. Le coordinateur a pour mission de construire des partenariats avec des organismes officiels, répondre à des appels à projets et remplir des dossiers de subventions.

« Pour l’activité recyclage de pain, nous employons des personnes. Elles sont chargées de récupérer le pain non vendu dans divers lieux », avance Denis Durand. Ce pain est ensuite acheminé au dépôt avant d’être transformé en chapelure livrée ensuite aux éleveurs.

Pain contre la faim emploie également des personnes pour faire « des ramasses » en grande surface, ou de la collecte de denrées alimentaires (via la Banque Alimentaire) qui seront mises en rayon de l’épicerie solidaire. « Les bénéficiaires de l’épicerie nous sont adressées par des assistantes sociales. Pendant leurs courses à l’épicerie, on leur explique le fonctionnement global et leurs droits », ajoute le coordinateur.

« Sookies » est la fabrication de gâteaux sablés. La conception est faite par les employés du chantier : cela passe du broyage du pain, à l’addition de la farine de pain obtenue aux autres ingrédients.

Les principales difficultés de l’association

La situation financière de la structure n’est pas pérenne, le budget est difficile à équilibrer. « La collecte de pain est en baisse : les boulangers font attention à leur production et ont moins de pertes. Sur la partie épicerie, il manque de denrées alimentaires, de produits d’hygiène », s’inquiète Denis Durand.

Des solutions trouvées et d’autres activités vont voir le jour

Pain contre la faim essaie de mener des opérations de collecte pour l’épicerie dans des grandes surfaces. La structure envisage d’autres projets d’investissement, notamment en matière d’agrandissement. « Nous recevons des financements du département de la Sarthe, de l’État, de l’Europe et des collectivités territoriales. Nous faisons également des bénéfices liés à la vente de la chapelure de pain. » Même si la structure traverse une période moins précaire qu’à une certaine époque, sa situation financière demeure fragile.

Texte et photos : Anna POIRIER.

Pain contre la faim-Sarthe, 23-25, rue des Frères-Lumière, La Chapelle-Saint-Aubin. Contacts sur le site www.paincontrelafaim72.org ou par téléphone au 02 43 72 66 31.

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