Chasser pour subvenir aux besoins de sa famille n’est pas quelque chose d’aisée, encore moins lorsqu’on n’a que 19 ans et que le pays est plongé en plein hiver. Mais Feyre, la benjamine de sa fratrie, est obligée de sortir tous les jours avec son arc et ses flèches pour nourrir les siens. La jeune femme est forcée de s’approcher du mur séparant les humains et les Faes, ces créatures immortelles qui ont tenu l’humanité en esclavage pendant plusieurs millénaires. Un jour, Feyre se retrouve face à un loup et le tue. Une fois de retour chez elle, un Immortel venant de l’autre côté du mur vient chez elle et la traîne de force dans son royaume pour qu’elle paie pour avoir tué l’un des siens. En effet, le loup qu’elle a tué un peu plus tôt n’était autre qu’une sentinelle envoyée par le Grand Seigneur de la Cour du Printemps. Feyre va alors devoir lutter pour sa survie dans cette vie qu’elle n’a pas choisie.
L’univers d’Un Palais d’épines et de roses (ACOTAR* pour les initié.e.s) constituent un des points forts de cette saga fantasy par excellence. Il est très complet, complexe et obéit à une géopolitique qui lui est propre et à des règles particulières. À Prythian, le pays où se déroule le récit, la magie est quelque chose de normal pour les Immortels, et nombreux sont ceux qui peuvent en faire usage.
Les personnages sont pour la plupart très attachants, et on aime détester les antagonistes de l’histoire. Les relations sont réfléchies, réalistes et, contrairement à beaucoup de romans, elles sont saines. Et lorsqu’elles ne le sont pas, les intéressés ne restent pas enfermés dedans à se convaincre que ces agissements sont normaux alors qu’ils ne le sont pas : les comportements toxiques sont pointés du doigt et sont fuis par les protagonistes.
Liana.
Un Palais d’Épines et de Roses (ACOTAR), Sarah J. Maas (romans publiés entre le mai 2015 et novembre 2021), 5 tomes, Édition La Martinière Jeunesse.
*ACOTAR : abréviation du nom anglais « A court of thorn and roses ».