A Sign of Affection, une douce histoire d’amour

Yuki, une étudiante japonaise, ne perçoit pas le monde de la même façon que ses camarades. Étant sourde, sa communication avec les autres est restreinte. Sa rencontre avec Itsuomi, un étudiant parlant couramment plusieurs langues, va permettre à son petit monde de s’ouvrir. Le jeune homme passe son temps à parcourir le globe et a une grande soif d’apprendre différentes langues et cultures. Yuki va petit à petit le laisser entrer dans sa vie et se rapprocher de lui.

Ce manga nous plonge dans une ambiance très douce et posée. Cette atmosphère est créée tout d’abord par les couvertures, dessinées dans de jolis tons pastel, puis par les dessins. Les personnages entrent parfaitement dans cet environnement avec des caractères posés et réfléchis.

Le fait que le récit se déroule à l’université et non au lycée comme il est coutume dans les shôjo est assez surprenant, mais aussi, agréable. En effet, cela permet d’avoir des protagonistes ayant plus de maturité, mais aussi, plus de libertés. Certains ont leur appartement, d’autres travaillent déjà, on les aperçoit parfois au bar, ou encore, en train de voyager.

La surdité de Yuki nous plonge dans la question du handicap au Japon. On comprend son quotidien, mais aussi, ses interactions avec les autres qui sont parfois compliquées. Comment trouver un baito (petits boulots pour les lycéens ou les étudiants au Japon, généralement dans la restauration ou dans des petits magasins) lorsqu’on ne peut pas comprendre les clients ? Comment comprendre le vendeur qui porte un masque, empêchant de lire sur ses lèvres ?

Mais Yuki est courageuse, et le manga ne tombe pas dans l’apitoiement de la jeune fille. Elle est enjouée et ne se plaint jamais de sa condition, attirant plutôt l’admiration des lecteurs.

Pour conclure, ce manga est très agréable et doux à lire. L’histoire d’amour entre les deux protagonistes avance lentement, mais cela s’accorde parfaitement au rythme du manga.

Liana.

A Sign of Affection (6 tomes, en cours), Morishita Suu (depuis 2019), Éditions Akata.

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