12 hommes en colère : un huis-clos sous tension

Aux Etats-Unis, au cours de la journée la plus chaude de l’année, 12 jurés doivent décider s’ils enverront à la chaise électrique un jeune homme immigré de 17 ans, accusé d’avoir tué son père. Il y a une condition : la décision, qu’elle condamne ou innocente l’accusé, doit être unanime. Tous les jurés sont catégoriques : le garçon est coupable. Tous, sauf un : le juré n°8 (incarné par Henry Fonda). Il tente alors de faire changer d’avis tous les jurés, un à un, pour sauver la vie d’un homme, bien trop jeune pour mourir… Retour sur un classique incontournable du cinéma américain.

Un huis-clos sous tension empreint de philosophie

Réalisé par Sidney Lumet, ce long-métrage de 1957, utilise tous les moyens à sa disposition pour rendre ce huis-clos saisissant. Le cadrage, parfaitement travaillé, permet d’accentuer les propos des interlocuteurs, gênés par une chaleur insupportable. On ressent celle-ci à travers la sueur qui émane des personnages tendus et énervés. Le film se développe sur cette tension au cours de ses 90 minutes, ne laissant aucun répit aux spectateurs.

A travers les dialogues, les caractéristiques et les personnalités des 12 hommes se dessinent. Leur complexité est montrée par la manière dont chacun s’approprie personnellement l’affaire. Ce cours de philosophie déguisé tente de distinguer vengeance et punition. D’autres thèmes ressortent également : le bien et le mal qui réside en chacun de nous, qui fonde nos valeurs morales. Plusieurs leçons sont à tirer de cette œuvre et elles résonnent encore aujourd’hui. Un des principaux enseignements est que la majorité n’a pas forcément toujours raison. Nous devons apprendre à être critique envers ce que l’on regarde et ce que l’on lit, pour se forger notre propre opinion, à l’image du juré n°8.

Lucas KLEMENT.

12 hommes en colère, 1957. Durée : 1h36.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *