Virginie Augustin évoque sa collaboration avec Pierre Christin

Virginie Augustin signe les dessins des nouvelles aventures de Valérian et Lauréline issu de la collection « Les albums vu par… » de Dargaud. La dessinatrice évoque son enthousiasme d’avoir collaboré avec le scénariste Pierre Christin sur cet aventure. Vendredi 23 septembre 2022, la dessinatrice s’est confiée à Vitav lors d’une séance de dédicace organisée à la l’Espace Bis Bulle, au Mans.

Vous signez les dessins du nouvel album de Valérian et Lareline : Là où naissent les histoires. Que raconte cet opus ?
On avait quitté Valérian et Laureline, après leurs multiples aventures spatio-temporelles, enfants et ayant totalement perdu la mémoire. Leurs corps ont toutefois gardé quelques informations de leur vie passée. S’ils ont gardé le goût de l’aventure, ils sont besoin de quelqu’un qui puisse les emmener pour les vivre. C’est le rôle de Monsieur Alfred, personnage récurrent de la saga, qui est devenu leur tuteur. En parallèle, à l’autre bout de la galaxie, on apprend que pour écrire des histoires pour l’équivalent du cinéma ou de la série télé, il faut détenir une précieuse énergie. Les Delphes, créatures possédant le talent de raconter des histoires, sont en pénurie. Il en reste encore de cette énergie sur la planète Terre. Valérian, Laureline et Monsieur Albert sont appelés pour cette ressource et sauver la galaxie.

 « A travers ce nouvel album, Pierre Christin parle de son travail. Il y a une certaine mise en abyme qui est intéressante : il faut toujours se ressourcer pour écrire d’autres histoires »

Comment avez-vous rejoint cette aventure ?
J’ai été contactée pour ce projet de collection de Dargaud, « Les albums vu par… ». J’ai accepté rapidement car j’étais enchantée à l’idée de travailler avec un scénariste de la dimension de Pierre Christin. Il avait déjà collaboré avec la dessinatrice Annie Goetzinguer. J’ai pris plaisir à travailler avec Pierre Christin et je me suis bien amusé avec l’univers de Valérian et Laureline.

Dans quel état d’esprit avez-vous aborder le projet ?
Au delà de l’excitation, j’ai ressenti une petite pression au départ. Mais je viens du dessin animé, un domaine dans lequel on s’approprie d’autres univers graphiques. C’est une gymnastique que je pratique depuis plus de vingt ans, même s’il est impossible de passer derrière Jean-Claude Mezières, le dessinateur de la série originelle. J’ai essayé modestement de retrouver cette pêche qui le caractérise. Il était intéressant de travailler en clin d’œil.

« Il n’est jamais simple de trouver l’énergie pour réinventer un dessin. C’est quelque chose que je vais travailler toute ma vie. Il faut savoir se remettre en question et ne jamais se reposer sur ses acquis ».

Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de dessinateurs ?
Nous sommes  de plus en plus nombreux dans ce milieu, il est de plus en plus difficile de se faire une place. Les jeunes sont plus forts que nous au même âge car les réseaux sociaux leur donne beaucoup d’accès, ils peuvent s’ouvrir l’esprit. Pour les dessinateurs de ma génération, c’était plus compliqué. Que ces jeunes n’hésitent pas à tenter l’aventure. Ce métier est difficile, pas très bien payé, mais il est très gratifiant.

Propos recueillis par Jaheli NAMAI.
Photos : Mamadi Sangaré.

Valérian et Laureline vu par Christin & Augustin : Là où naissent les histoires. Album paru le 16 septembre 2022 chez Dargaud (56 pages).

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