Vincent Lahouze : “Je suis un auteur 2.0”

Vincent Lahouze, jeune écrivain adoré sur la toile, confie à Vitav ses inspirations et son rapport aux réseaux sociaux.

« Je m’inspire de chaque sentiment qui nous traverse en tant qu’humains »

Quelles sont vos principales sources d’inspiration pour vos romans ?

Je m’inspire absolument de tout. Cela peut être une image, un son, une phrase dans la vie ou sur Internet, une anecdote que j’ai vécue, que j’ai rêvée. Je m’inspire de chaque sentiment qui nous traverse en tant qu’humains, aussi bien l’amour que la haine, le désir fulgurant, les envies sombres, nos petits travers honteux du quotidien… Tout est bon à prendre, à apprendre.

« J’aime écrire quand il fait nuit, comme si mon cerveau respirait mieux »

Avez-vous une routine d’écriture ?

Non, je ne suis pas de ce genre d’auteur qui se pose huit heures par jour pour écrire, en buvant un verre de vin et en écoutant Wagner au bord d’une falaise.

Cela dit, quand l’envie me prend d’écrire, c’est plutôt la nuit, dans le noir. Tout est toujours plus agréable dans le noir. Parfois en silence, parfois avec de la musique. Oui, j’aime écrire quand il fait nuit, comme si mon cerveau respirait mieux…

Comment résumeriez-vous la vie d’écrivain en une phrase ?

En une phrase ? « Ah, si j’avais su ça quand j’avais 20 ans… » Jamais je n’aurais imaginé publier deux romans, dans une grande et belle maison d’édition, avoir une aussi belle communauté, un cercle de lectrices et lecteurs toujours fidèles au rendez-vous… C’est fou, vraiment. Je n’ai que 33 ans, et j’ai déjà sorti deux romans, vendu des milliers d’exemplaires, remporté deux prix littéraires. C’est mieux que la majorité des auteurs en France qui écrivent depuis des années. Je me sens chanceux.

« Ma relation avec les réseaux sociaux est compliquée »

Quel rêve aimeriez-vous voir se réaliser ?

J’adorerais voir Quartier Libre adapté au cinéma ou en téléfilm, ce serait superbe ! Sinon, gagner un troisième prix littéraire, comme le Goncourt des lycéens, serait le Graal pour moi !

« Plus jeune, je me suis perdu dans cette quête de reconnaissance absolue »

Vous avez connu le succès sur les réseaux sociaux. Comment décririez-vous votre relation avec ceux-ci ?

Ma relation avec les réseaux est compliquée. Parfois de l’amour fou, parfois de la haine profonde. Je suis un auteur 2.0, je ne peux le nier. J’ai façonné ma plume sur les réseaux, depuis plus de 10 ans. J’ai connu les bons aspects mais aussi les moins reluisants… Quand j’étais bien plus jeune, je me suis perdu dans cette quête de reconnaissance absolue, je me prenais pour Dieu, à tout savoir, mieux écrire que n’importe qui, j’avais le sentiment qu’on m’adulait et j’aimais ça. J’ai pris le parti de faire de ma vie un spectacle public, je dévoile beaucoup sur les réseaux. C’est aussi le revers de la médaille : j’ai gâché de belles histoires d’amour et d’amitié à cause de cela.

Mais je ne changerais pour rien au monde. Si j’en suis là, c’est grâce à toutes ces personnes qui me lisent depuis des années. Alors, certes, j’ai grandi, j’ai mûri, je me suis assagi sûrement, mais je reste sur les réseaux, pour mieux être en librairies…

Propos recueillis par Nora LAKE.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *