Ecrit par Daryl Delight et publié en 2020, Une Nuit au Funérarium propose une auto-édition avec toutes les qualités d’un livre édité dans une maison d’édition. Nous retrouvons Daryl, narrateur cynique, en compagnie de Jasper, thanatopracteur. Jasper propose à Daryl de lui conter, le temps d’une nuit, l’histoire des derniers cadavres arrivés dans son funérarium. Entre jeu macabre, folie, attaque et résilience, le lecteur a temps de frissonner avec Daryl.
Un recueil frissonnant et addictif
Ce roman est finalement un recueil de nouvelle dont le fil rouge est magnifiquement tissé. Les histoires s’entremêlent avec le présent où Jasper analyse (avec beaucoup de réalisme, parole d’ancienne croque-mort) les stigmates de chaque corps. L’écriture est fine, addictive. Pour les lecteurs ayant des préjugés sur les romans auto-édités, il faut foncer sur les écrits de Daryl sans hésitation si le cœur est bien accroché. Les nouvelles sont variées, drôles, effrayantes ou tristes, et nous vivons réellement cette nuit avec le narrateur.
La lecture de recueil se fait à une vitesse folle. Nous sommes pris au piège dans cette curiosité mal placée que Daryl titille avec justesse. Les nouvelles racontent toutes une situation, des personnages, des morales différentes.
La dernière nouvelle paraît anti-féministe et d’une extrême violence
Cependant, difficile de ne pas tiquer sérieusement à la dernière nouvelle. Jusque-là, un sans-faute de la part de l’auteur. Et l’ultime récit semble anti-féministe et d’une extrême violence. Le recueil peut malheureusement se refermer avec un goût amer dans la bouche. Cependant, une discussion avec l’auteur montre qu’il est capable d’être très ouvert à l’échange et d’accepter la critique avec grande humilité.
Finalement, Une Nuit au Funérarium donne sérieusement envie de se pencher sur ses autres œuvres de Daryl Delight et de les dévorer tout autant, surtout en cette période de l’année.
Ami.e.s lecteur.ices, à l’approche d’Halloween, vous pourrez vous délecter de ce recueil aussi frissonnant qu’addictif, éventuellement, en passant la dernière nouvelle.
Nora LAKE.
Note : ♥♥♥♥-