Une designeuse sarthoise expose à la Paris Design Week

Louison Goisbault, 21 ans, est fraîchement diplômée designer produit DN MADE* de l’institut Sainte-Geneviève (Paris)et est également étudiante en Mention Complémentaire maquettiste/prototypiste en région parisienne. Avant d’intégrer ce cursus, elle a suivi ses études en Arts appliqués au sein du lycée Saint-Joseph-La-Salle de Pruille-le-Chétif, dans la Sarthe. Elle a obtenu un diplôme d’études secondaires scientifiques et technologiques du design et des arts appliqués STD2A.

Désireuse d’approfondir ses connaissances, elle décide de poursuivre sa scolarité à Paris en intégrant un diplôme Supérieur d’arts appliqués DN MADE mention produit qui lui ouvre aujourd’hui les portes de la prestigieuse Paris Design Week, événement incontournable pour les Designers.

Quel produit exposes-tu au Paris Design Week ?
C’est une corbeille à pain qui a pour deuxième fonction un petit sac permettant d’aller chercher son pain à la boulangerie.

Comment est venue l’idée de ce projet ?
Ce produit est né d’un workshop (atelier collaboratif) avec une maroquinière. Je devais réaliser un objet en cuir et l’hybrider avec un second matériau. J’ai toujours été attirée par l’art de la table et je n’ai jamais eu l’occasion de travailler dans ce domaine. Étant une grande gourmande, il était pour moi évident de travailler en lien avec la boulangerie-pâtisserie.

« La conception de la panière a nécessité 46 heures de travail »

Quels matériaux as-tu utilisés ?
J’ai utilisé essentiellement le cuir et de la céramique comme éléments principaux. Comme matériau de support, du fil de cuivre.

 

Quelles ont été les contraintes pour la réalisation ?
Pour concevoir une panière comme celle-ci, il faut penser la forme et savoir comment la mettre en œuvre. On ne peut pas faire une corbeille ovale avec un métier à tisser plat. Il faut donc se créer un moule avec de la mousse polyuréthane que je viens sculpter pour réussir à obtenir ma forme convexe. Puis, je réalise mes mesures afin de savoir où placer mes clous pour créer mon métier à tisser et ainsi avoir un fil de fer et de trame, un en cuir, l’autre en cuivre.

C’est avec beaucoup de minutie et de patience que j’ai ensuite tissée avec plusieurs lamelles de cuirs que j’avais préalablement coupées. Une fois que j’ai eu fini de tisser, j’ai pu rencontrer quelques problèmes de démoulage pour enlever ma pièce de mon moule. Et lors de la réalisation des poignées en céramique, nous avons constaté des problèmes de solidité et de cuisson, c’est pourquoi il nous a fallu, avec ma collègue, réaliser plusieurs essais et enfin trouver les bons !

Combien d’heures de travail représente la panière ?
J’ai réalisé cette panière en 46 heures de A à Z, c’est-à-dire de la réflexion à la fabrication.

Louison Goisbault
Louison Goisbault.

Quels sont tes projets objectifs ?

J’ai envie d’exposer cette panière dans un shop et de travailler à nouveau sur ce projet pour l’approfondir, le faire évoluer et réfléchir à une possibilité de vendre celui-ci.

Propos recueillis par Quentin GILLET.
Photos : Quentin Gillet.

Infos pratiques : Du 8 au 17 septembre 2022 à l’Académie du Climat : 2 place Baudoyer – 75004 Paris. Ouvert de 9h à 19h, entrée gratuite.

*Le DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design) a pour but l’acquisition de connaissances et de compétences professionnelles dans les différents champs des métiers d’art et du design.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *