« Trois nuits par semaine » met le « drag » en lumière

Après deux courts-métrages sortis en 2020, Florent Gouëlou, un réalisateur axé sur la communauté LGBTQ+ revient avec une comédie dramatique. Lors d’une nuit à accompagner sa copine interne pour une mission contre le sida, Baptiste, un photographe en devenir, rencontre Cookie Kunty, une drag Queen parisienne. Il aura le privilège de la suivre partout dans ses shows et de la photographier sous ses angles les plus intimes.

Le duo Pablo Pauly (Patients, The French Dispatch) et Romain Eck (connu sous le nom de Cookie Kunty) a tout pour réchauffer les cœurs. Entre le conflit contre soi-même et la quête de l’amour, ce couple bouleverse et interroge. Avec une performance déroutante qui laisse à penser qu’aucun des deux hommes ne joue un jeu, le film se pare de justesse et de bienveillance. La performance de Pablo Pauly est à souligner tant elle est quasiment parfaite avec les frissons qu’il nous procure à chaque passage à l’écran.

Toutes les drag-queens sont mises à l’honneur 

Qu’elles soient homosexuelles, non-binaires, transgenres, ou encore, cisgenre, tous les genres de drag sont représentés dans ce long-métrage. Vu de nuit comme de jour, ou encore, avec ou sans leurs transformations spectaculaires, ces femmes et ces hommes nous tendent la main dans leur univers plus qu’extravagant. Les plans, plus colorés et flamboyants les uns que les autres, marquent une justesse de réalisation. Le spectateur est comme embarqué dans l’aventure des personnages principaux. La musique y est d’autant plus importante et accompagne ces images enivrantes à la perfection.

Un scénario simple, mais efficace 

Malgré quelques faiblesse scénaristique et la courte durée du film par rapport au sujet traité, Trois nuits par semaine reste une œuvre digne de ses prédécesseurs par son message et son moyen de le transmettre. Florent Gouëlou, lui même drag-queen, signe une comédie riche en émotions et haute en couleur. Grâce à l’arrivée en France de l’émission Ru Paul Drag Race en 2022, le drag est de plus en plus accepté dans le pays pays, permettant ainsi à ce genre d’histoire d’atterrir dans les salles obscures. Ce long-métrage LGBTQ+ est à découvrir sans aucune appréhension et avec bienveillance.

Lou-Anne LEBESLE.

« Trois nuits par semaine », en salles depuis le 9 novembre 2022. Durée : 1h43.

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