Etre une femme à l’aube du XXe siècle n’est pas quelque chose de facile, encore moins pour Cate qui doit s’occuper seule de ses deux jeunes sœurs depuis la mort de leur mère. Elle doit empêcher que leur plus grand secret soit révélé : les trois sœurs sont en réalité des sorcières. En fouillant dans les affaires de sa mère, Cate va être investie d’un fardeau plus grand encore : une prophétie annonce qu’une femme, issue d’une fratrie de trois sorcières, deviendra la plus puissante de toutes les sorcières et portera sur ses épaules le destin de toute la Nouvelle Angleterre. Et si cette sorcière était Cate ou l’une de ses sœurs ?
Sœurs Sorcières nous plonge dans la Nouvelle Angleterre du XIXe siècle et nous fait découvrir à quoi ressemblait la condition de la femme à cette époque. Une condition loin d’être aisée : il ne fallait pas être trop instruite, pas trop en dire, savoir se tenir. Cate et ses sœurs doivent apprendre à devenir des femmes sans modèle pour les y aider, ce qui représente une tâche loin d’être facile à accomplir. L’œuvre de Jessica Spotswood évoque également les relations au sein d’une fratrie : de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas.
L’héroïne va aussi devoir faire face à un choix difficile : écouter son cœur et suivre l’homme qu’elle aime, ou sa raison pour mettre ses sœurs à l’abri.
Cette trilogie fait traverser toutes sortes d’émotions au lecteur : de l’attachement envers certains personnages tous plus différents les uns que les autres, de la colère envers d’autres pour leurs agissements parfois détestables, de la tendresse, notamment envers Tess, la benjamine de la fratrie, mais aussi, de la tristesse.
Pour conclure, Sœurs Sorcière est une saga qui mérite le détour pour ses personnages et son univers qui donnent vraiment envie de ne jamais fermer le livre.
Liana.
Sœurs Sorcières, Jessica Spotswood (entre 2012 et 2014), Édition Nathan. 420 pages en moyenne par tome.