Pourquoi (re)lire « La Princesse de Clèves »

Édité en 1678, ce classique de la littérature de Madame de La Fayette raconte une passion amoureuse et complexe.

La Princesse de Clèves montre l’effet ravageur de la passion sur une âme qui se veut maîtresse d’elle-même. De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu’à la fuite dans le « repos », en passant par un aveu aux conséquences funestes, Mme de Clèves assiste avec lucidité à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants. L’auteure, Madame de La Fayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme nouvelle, l’« analyse », qui, jusque-là, ne servait qu’à expliquer le comportement des personnages. Ici, pour la première fois, l’analyse devient un moyen de progression narrative, et la substance même du récit. Ce chef-d’œuvre du roman psychologique est aussi un extraordinaire roman de formation, celui d’une héroïne de la sincérité et de la raison.

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, est née le 18 mars 1634 à Paris et morte le 25 mai 1693 dans la même ville. Femme de lettres, elle publie La Princesse de Clèves d’abord anonymement, en 1678. L’ouvrage apparaît comme le premier roman d’analyse de la littérature française moderne.

Les personnages de tragédie suscitent admiration, pitié et attention

Le récit prend pour cadre la vie à la cour des Valois. Il peut donc être considéré comme une œuvre historique. Ces personnages de tragédie suscitent l’admiration, la pitié et l’attention chez les lecteurs.

Au final, La Princesse de Clèves mérite d’être (re)lue pour son style d’écriture que l’on ne retrouve plus dans les œuvres contemporaines. Cependant, la complexité du texte peut décourager des lecteurs. Une certaine maturité est requise pour bien saisir ce classique de la littérature.

Signé H.

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