Plein Champ : « Nous invitons les gens dans notre atelier »

Lancée le vendredi 2 juillet 2021 au parc du Gué-de-Maulny, au Mans, la 3e édition du festival des arts urbains a réuni de nombreux visiteurs autour des street-artistes. L’occasion pour le public et les performeuses et performeurs d’échanger autour de leurs créations et leurs inspirations. L’événement se poursuit samedi 3 et dimanche 4 juillet.

« Nous en prenons plein la vue et les artistes prennent le temps d’échanger avec nous »

Le festival des arts urbains du Mans a pris de l’ampleur comme en témoigne la carte blanche donnée cette année à 35 artistes nationaux et internationaux et la multitude de fresques réalisées en amont du coup d’envoi de l’événement, vendredi 2 juillet, au parc du Gué-de-Maulny. Un public familial a investi les lieux pour voir les street-artistes à l’œuvre et observer l’évolution de leurs créations. « Dés que nous arrivons sur les lieux, nous en prenons plein la vue », lâche Manon, 17 ans, venue avec sa maman et son petit frère.

Chaque artiste invité prend le temps de répondre aux questions du public en toute décontraction. C’est ce qu’apprécie Tanala (Nantes). « Il n’y a pas beaucoup de festivals de ce type en France où nous avons l’occasion de croiser autant d’artistes, de peindre sur de beaux supports. Le tout en discutant avec les visiteurs autour de nos pratiques. » Le public prend part au parcours artistique au rythme des musiques diffusées par les DJ’s qui se succèdent aux platines sur une plateforme mise à disposition.

Pendant les trois jours de festivité, Plein Champ permet également au public de s’initier à diverses pratiques artistiques (collage, photographie, pochoirs, sérigraphies…).

Cet événement est également porteur de messages, à l’image d’Et alors !, une création menée par ADL et Lapin Blanc avec les élèves de l’école Jean-Macé (Le Mans) sur l’égalité homme-femmes et la manière de déconstruire les stéréotypes. « Un véritable kif, une ambiance terrible lors du collage et vernissage. Je suis fière d’eux et fière de nous », confiait ADL son sans émotions. Ce projet s’inscrivait dans le cadre du CLEAC (Contrat Local d’Education Artistique et Culturelle).

« Plein Champ défend une pluralité des esthétiques » – Étienne Kervella, directeur artistique de l’événement

Des street-artistes de tous horizons racontent Plein Champ

Bault (Paris) : « Peu de festivals invitent autant d’artistes au même moment sur le même site. C’est formidable de retrouver des gens qu’on aime bien et de pouvoir apprécier un éventail de créations et de pratiques. La diversité de Plein Champ est une force. »

« Plein Champ est pour moi un véritable tremplin » – Wikilynka (Le Mans)

Zoer (Mexique) : « Après la période de confinement, c’est appréciable de voir autant d’espaces d’expressions, dans de grands formats. Les supports résonnent bien avec l’univers urbain. »

Philippe Echaroux (Marseille) : « Je vais projeter des visages sur les arbres en invitant le public à dénicher les œuvres. Je suis heureux de voir la belle évolution de Plein Champ au fil des années. »

Nab (Le Mans) : « Il s’agit de ma première participation à Plein Champ. Je vais proposer un travail sur le volume avec du relief en mélangeant du pochoir et une sculpture en bois collé au mur. Cet événement est une belle opportunité pour avoir de la visibilité. »

Lucie Vandevelde (Le Mans) : « Ce type d’événement permet de voir en direct comment on construit une image. C’est comme si on faisait entrer les gens dans notre atelier. Ils découvrent les techniques, les inspirations et les pratiques de chacun(e) »

Louyz (Paris) : « Plein Champ permet au public d’être en prise direct avec la création. Je suis heureuse de prendre part à la performance collective du cube. C’est une belle occasion pour en mettre plein les yeux aux visiteurs tout en s’exprimant en toute liberté. »

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