Penser l’Histoire, le pouvoir et la violence avec Foucault

Le philosophe Michel Foucault (1926-1984) est connu pour sa réflexion sur la domination, les rapports de force dans la société. L’histoire a une place majeure dans son œuvre : elle n’est pas simplement un réservoir d’exemples, mais un objet de réflexion en soi. On retrouve ces particularités dans l’un de ses cours au collège de France : Il faut défendre la société.

On est passé d’une histoire impériale à une histoire des martyrs

Dans ce cours, Foucault se demande si la guerre est un outil pertinent pour analyser les relations de pouvoir. Il va notamment montrer que l’Histoire, dans un premier temps, a été racontée du point de vue des vainqueurs. Ceux qui gagnaient contaient les conflits de manière à ce qu’ils paraissent glorieux. Ce n’est qu’à la fin du Moyen-Âge que l’Histoire a commencé à devenir celle des perdants, des victimes. Pour Foucault, on est passé d’une histoire romaine, impériale, à une histoire juive, histoire des martyrs.

Le philosophe va également questionner le pouvoir, le catégoriser, le définir. Il propose un nouveau concept, le « bio-pouvoir », un pouvoir qui s’applique au vivant, au corps. Il va dresser l’histoire de ce bio-pouvoir, ainsi que des racismes d’État dans la société française.

Le cours de Michel Foucault est complexe à maîtriser, mais fort pour ses concepts et les nombreux savoirs qu’il dispense. Le texte étant une transcription directe de ses séances orales, l’écriture est simple et accessible.

Il faut défendre la société, Michel Foucault, 1976, éditions Gallimard-Seuil, 250 pages.

Mathis POUPELIN.

Photo : Mathis Poupelin.

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