Récompensé par la Palme d’Or en mai 2023, le nouveau long-métrage de Justine Triet est enfin arrivé dans les salles françaises… Ce film de procès très bien mené nous plonge dans le jugement d’un drame familial.
« Anatomie d’une chute » met en scène Samuel, Sandra et Daniel, leur fils malvoyant. Ils vivent dans un chalet éloigné dans les Alpes. Revenant d’une promenade un matin, Daniel retrouve son père sans vie. Une enquête est alors lancée et Sandra est inculpée malgré elle. Un an plus tard, le procès va chercher la vérité…
Plongée immersive dans un procès haletant
Déjà remarquée sur la Croisette avec ses films « Victoria » et Sibyl », la réalisatrice Justine Triet signe ce portrait très détaillé d’une famille, à travers un drame qui pousse la justice à analyser le moindre détail de la vie de cette famille. Co-écrit avec Arthur Harari, le scénario est bien rythmé, même si il faut s’accrocher pendant la première demi-heure de l’œuvre. Les séquences de procès sont immersives et nous font suivre habilement les plaidoiries et les interventions de l’accusée. La musique est aussi mise en avant et apporte une vraie atmosphère.
Tout le casting porte le film
La véritable force de ce drame primé est son casting brillant, aussi bien dans les rôles principaux que pour les protagonistes secondaires. Sandra Huller livre une grande performance dans le rôle principal, à l’instar de Milo Machado Graner qui campe très bien le personnage clé, Daniel. Swann Arlaud et Antoine Reinartz sont aussi investis dans les rôles d’avocats des deux parties.
« Anatomie d’une chute » mérite amplement sa Palme d’Or grâce à un très bon scénario, un excellent casting, un montage plutôt dynamique même si quelques longueurs peuvent se faire ressentir notamment dans l’introduction.
Andrès GODEFROY.
« Anatomie d’une chute » de Justine Triet, en salles depuis le 23 août 2023. Durée : 2h30.