Le deuxième tome de la saga romanesque Miss Peregrine et les enfants particuliers : Hollow City, 2014, de Ransom Riggs, vient élargir l’univers « particulier » et fait voyager le lecteur tant dans le temps que dans l’espace, tout en l’alertant sur la mise à l’indexe des personnes différentes.
Une histoire qui s’enrichit
Que le lecteur ait préféré lire le premier roman quelque peu décevant ou bien regarder le film plus appréciable, il pourra quand même tout comprendre du tome 2. Si dans le premier les enfants étaient coincés en Angleterre, précisément à Cairnholm, le 3 septembre 1940, ils vont cette fois-ci découvrir beaucoup plus de territoires, d’époques, mais aussi, de particuliers (ces personnes dotées de pouvoirs exceptionnels). Alors que leur directrice, Miss Peregrine, a été capturée par les Estres, les enfants vont devoir apprendre à se débrouiller seuls face à tous les dangers qui rôdent, tantôt du camp allié, tantôt du camp nazi.
Le lecteur aura donc le plaisir de découvrir tout un nouvel univers qui avait été largement étriqué par le premier tome. De plus, les nombreuses photographies disséminées dans l’œuvre plongent réellement le lecteur dans cet univers… particulier !
De la difficulté d’être différent
Le roman met en lumière des enfants particuliers qui, tout comme leur entourage, n’ont pas connaissance de leur pouvoir ni même de ce monde particulier qui les entoure. L’auteur vient ainsi mettre en scène un jeune gitan qui, progressivement, disparaît littéralement. C’est sa particularité de personne invisible qui se manifeste chez lui. Mais, tout comme sa communauté, il a peur de ce qui lui arrive et craint que l’on ne l’oublie, comme si le fait de ne pas être compris par les autres ou ne pas être accepté par ses pairs, du fait de sa différence (ici particularité), ne pouvait mener qu’à l’effacement de soi voire à la disparition absolue. À méditer…
Illustration, texte et photos : Julian ATZENHOFFER
Miss Peregrine et les enfants particuliers, Hollow City, 2014, Ransom Riggs. Ouvrage publié aux éditions « Bayard Jeunesse », dans la collection « Le Livre de Poche Jeunesse ». 506 pages.