Midsommar ou la révolution de l’horreur

Midsommar, long-métrage suédo-américain réalisé par Ari Aster, est sorti dans les salles obscures en 2019. Cette œuvre filmique continue de surprendre de nouveaux spectateurs, qui ne peuvent rester insensibles face à un tel scénario et une réalisation étonnante. Ce film d’épouvante est devenu un classique du cinéma.

Des prairies verdoyantes, un soleil lumineux et éternel, des fleurs à perte de vue… rien ne semble annoncer les horreurs et les atrocités auxquelles seront témoins Dani (Florence Pugh) et ses compagnons de route (Jack Reynor, William Jackson Harper…). Partis en voyage pour se rendre au festival Midsommar, dans un petit village pastoral reculé dans les campagnes suédoises, ces jeunes adultes traverseront un véritable enchaînement de tension et de peur.

Une dimension édénique et paradisiaque

Une tension que Ari Aster maîtrise à la perfection. Malgré la dimension édénique et paradisiaque de Midsommar, les sourires et les parterres de fleurs, le spectateur est toujours empreint d’un doute, d’une appréhension, qui le cheville au corps à chaque scène.

Progressivement, les enjeux se posent et une horreur tout à fait singulière se déploie. Dans ce film, peu de scènes nocturnes, de sursauts, ou de décors effrayants. Au contraire, Aster révolutionne l’horreur en rendant effrayant ce qui ne l’est pas en règle générale : le jour, les repas communautaires…

Midsommar repose également sur les effets de la drogue : les personnages sont constamment destinés à manger ou boire des aliments douteux, aux propriétés hallucinogènes et psychotropes.

Un véritable enchaînement de tension

Cette communauté, à première vue idyllique, révèle progressivement des dangers et des pratiques culturelles on ne peut plus dépaysantes. Les rituels et les cérémonies montent crescendo et ne manquent pas d’offrir des séquences gores, qui ne conviendraient pas aux spectateurs les plus jeunes.

Il convient de relever le travail de Bobby Krlic, qui propose une musique intense et originale. Le film joue sur le décalage entre la bande-son, paisible et heureuse, et le scénario, sombre et dramatique. Le travail de la caméra, souvent statique, est ancré dans la scène, plus immersive et jouissive que jamais.

Valentin GASSELIN.

Midsommar, Ari Aster (2019). Durée : 2h28. Interdit – 12 ans avec avertissement.

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