Martin Eden, ouvrage de l’auteur américain Jack London, voit le jour en 1909. Le roman raconte l’ascension sociale d’un marin. Le récit fait écho à la vie de l’auteur même.
Une rencontre amoureuse déterminante
Martin Eden a 21 ans et rencontre une jeune bourgeoise dont il tombe éperdument amoureux : Ruth. Mais Ruth et Martin appartiennent à deux mondes drastiquement opposés et n’auraient jamais dû se connaître. Il est impressionné par le raffinement des manières et l’éducation de la famille de Ruth. Sa vie bascule alors totalement, il décide de s’éduquer par amour pour Ruth. C’est par les livres et en autodidacte que Martin fait son éducation. Au cours du roman, le lecteur est aux premières loges pour assister aux progrès de Martin Eden, dans sa façon de s’exprimer puis dans ses réflexions de plus en plus complexes. Après deux années d’études acharnées, le jeune marin souhaite devenir écrivain.
« Mais moi, je suis moi, et je ne subordonnerais pas mon goût aux jugements unanimes du public. Si je n’aime pas une chose, je ne l’aime pas, voilà tout; et rien au monde ne me fera l’aimer, parce que la grande majorité de mes contemporains l’aime, ou fait semblant de l’aimer. »
La solitude de l’intellectuel
Lorsque ses demandes de publication restent sans réponse, Martin tombe alors de désillusion en désillusion. Son éducation faite, il remarque que la bourgeoisie qu’il admirait tant il y a quelques années est en fait hypocrite et soumise aux conventions. De même, son éducation l’a éloigné de la classe laborieuse à laquelle il appartenait. Il ne parvient donc plus à trouver sa place.
Martin Eden est un classique à lire ou à relire. Les thématiques abordées à travers les préoccupations du héros sont toujours actuelles : l’éducation, la recherche d’ascension sociale pour échapper au déterminisme et à certaines normes vicieuses de la société.
Texte et photo : Constance JOSSE.
Martin Eden de Jack London (1909), Edition 10/18, 447 pages.