Le réalisateur Xavier Dolan signe son retour avec un 7e long-métrage intime et complexe.
Tout commence avec Rupert Turner, interviewé par une journaliste dix ans après la mort de John F. Donovan. Alors qu’il n’avait que 11 ans, il entretenait une correspondance avec le célèbre acteur. Le jeune garçon n’arrive pas à se fondre dans le monde qui l’entoure. Il réussit cependant à s’évader grâce aux lettres de son ami, le seul qui semble le comprendre et qui le voit tel qu’il est.
Xavier Dolan revient avec une œuvre intime et complexe aux antipodes d’un film hollywoodien qu’aurait pu annoncer le fabuleux casting : Kit Harington, Natalie Portman, Jacob Tremblay, Susan Sarandon…De nombreux personnages défilent sous nos yeux, peut être même un peu trop. Certains n’apportent pas grand-chose à l’intrigue, mais d’autres, qui n’apparaissent que quelques minutes, semblent pourtant faire basculer la vie de John F. Donovan. Le cinéaste québecois reste fidèle à son style singulier avec de magnifiques plans fixés sur les visages où tout se devine dans le reflet des regards.
Deux mondes que tout oppose
Le spectateur se promène au rythme de la musique, entre deux univers très différents : celui de John et des rues New-yorkaises et celui du jeune Rupert et de sa vie à Londres aux côtés de sa mère. Xavier Dolan signe un film sur la célébrité, les mensonges, les mondes qui s’opposent, les préjugés et les rencontrent qui nous changent. Ce drame aborde également l’homosexualité, la relation mère-fils et le sentiment d’incompréhension.
On ressort de la salle avec l’envie et la volonté de vivre pour nous-mêmes plutôt que pour plaire aux autres.
Ma vie avec John F. Donovan, en salles depuis le 13 mars 2019. Durée : 2h03.
Axelle MAGA.