L’éternel recommencement de la mécanique humaine

Mercredi 13 mars, Eve-Scène universitaire (Le Mans) accueillait le spectacle « La Mécanique des ombres ». Le trio de danseurs a provoqué une immense vague d’émotions chez le public.

Les chorégraphes, metteurs en scène et interprètes Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne et Lucien Reynès, emmènent les spectateurs en voyage avec un spectacle riche en émotions et vivant porté par une danse puissante, subtile et communicante.

Le public voit d’abord des personnes au sol, masquées de noir, apprenant à se découvrir chacune individuellement pour ensuite essayer de se relever afin d’aller vers les autres. Plusieurs tentatives échouent, ils tombent au sol de nombreuses fois car « la gravité compose avec tout le monde, elle est un centre de partage », explique un des chorégraphes. Quand les danseurs parviennent à se rejoindre, c’est avec une alchimie incroyable qu’ils s’attirent pour mieux se rejeter, et faire de nouvelles tentatives, c’est un éternel recommencement », déclare l’un d’entre eux.

Tourbillon de souvenirs et d’émotions

Lorsque les artistes vivent sur scène et travaillent leurs gestes faisant apparaître de nouvelles ambiguïtés, ils incitent les spectateurs à se projeter eux-mêmes dans un vécu. C’est un imaginaire instable et dansant dans lequel chacun perçoit la mécanique de l’esprit, du corps, des ombres.

Après plus de seize semaines de travail, ce trio et le créateur sonore Christophe Ruetsch ont réussi à transporter le public dans un tourbillon de souvenirs et d’émotions en leur montrant par une prestation enivrante un rapport à l’humain maladroit et sensible.

Justine GRUFFAZ.

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