Nous sommes au matin du 15 juillet 2023, et j’ai la chance de pouvoir assister à la 14e étape du Tour de France 2023, reliant Annemasse à Morzine, en Haute-Savoie.
Ma famille et moi passons nos vacances tout près de la station de Praz de Lys Sommand, dans laquelle j’ai chaussé mes premiers skis. Cette année, nous avons décidé de découvrir le site en période estivale. Heureux hasard, le Tour de France passait justement par la station et le col de la Ramaz, classé en première catégorie, avec ses 14 km à plus de 7% de pente moyenne.
Les coureurs passant l’après-midi, la matinée est l’occasion pour de nombreux amateurs de se lancer à l’assaut du col. Mon père, mon oncle et moi avons décidé de tenter la montée. Un vrai défi pour les novices en cyclisme que nous sommes. Les spectateurs nous encouragent, comme il le feront plus tard avec les professionnels. Au bout de plusieurs heures d’effort, nous arrivons enfin au sommet du col !
L’ambiance est festive à la Ramaz, au lendemain de la Nête Nationale.
En début d’après-midi, nous nous positionnons sur le bord de la route, dans le dernier kilomètre d’ascension, en espérant trouver un peu d’ombre sous ce soleil de plomb. La mythique caravane du Tour, composée d’un grand nombre de ses partenaires, passe quelques heures avant les coureurs, distribuant différents lots.
Il ne reste plus que quelques minutes avant le passage des athlètes et la ferveur est à son comble. Certains sont déguisés et ont revêtu des maillots à pois.
Les coureurs arrivent enfin ! C’est le peloton que nous apercevons en premier. Les deux favoris sont bien là; Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard imposent un rythme insoutenable, si bien que ce groupe est déjà bien mince. Seuls deux Français, David Gaudu et Guillaume Martin, peuvent encore suivre la cadence des plus forts. Bien plus tard arrive le groupe de Thibault Pinot, emmené par le champion de France Valentin Madouas. Pinot est la vedette des supporters et nous l’acclamons tous pour son dernier Tour de France. La difficulté de la Ramaz semble avoir fait mal aux coureurs, et nous voyons passer de nombreux groupes à des écarts conséquents. Une fois le dernier groupe passé, le bord de la route se vide peu à peu.
« Une journée riche en émotions partagée en famille »
Cette journée éprouvante, mais riche en émotions, restera pour moi un inoubliable moment de partage en famille, rendu possible par le mythe du Tour de France.
Texte et photos : Elias COVEZ.