Low Rent Housing a sorti récemment son premier album, Three Pieces of Chewing-Gum for Anarchy, chez Stolen Body Records et Reverse Tapes. Le groupe composé de quatre amis tourangeaux, avide de liberté et d’aventure récréatives, fait serrer les dents de son public avant de lui faire bouger la tête. Lors de leur venue au Mans, Vitav a eu l’occasion de les rencontrer pour discuter de cet opus.
Comment définiriez-vous votre musique ?
C’est un mélange de punk et de noise, elle est surtout enthousiaste. La musique no wave* nous a beaucoup inspirés, notamment ses origines new-yorkaises.
Ce besoin de liberté est-il apparu naturellement ?
Notre but était de s’unir autour de bribes d’idées, de mettre les amplis à fond et se marrer. D’autres projets peuvent être épuisants psychologiquement, c’est un moyen de contrecarrer cette obsession à la musique et d’en faire quelque chose de plus spontané.
« Cet album est sorti sans vraiment de discussion autour de notre discographie »
Comment s’est déroulé l’enregistrement ?
Nous avions choisi d’enregistrer un morceau par jour : une à deux prises le matin, puis on s’attaquait aux arrangements, comme un château de carte. C’était très jouissif en tant que musicien de pouvoir se projeter si vite. C’est ce qui explique les contrastes de l’album.
Pensez-vous vous être trouvés ?
Contrairement au fonctionnement d’autres groupes, cet album est sorti sans vraiment de discussion autour de notre discographie. En réalité, ce n’est jamais fini, un disque en appelle un autre. C’est un peu la pierre de Sisyphe.
Texte et photos : Hélio CHAPUT.
L’album Three pieces of chewing-gum for anarchy de low rent housing est disponible depuis avril 2024. 9 titres.
*no wave : musique dissonante et bruitiste, qui rejette le format couplet/refrain propre au rock et préfère mettre en avant l’improvisation et la déstructuration.