L’oeuvre dantesque de Jheronimus Bosch

On a tous déjà croisé des œuvres de Jhéronimus Bosch, le peintre de génie du Moyen-Âge qui a marqué l’histoire de la peinture. À une époque où le christianisme régissait chaque aspect de la société et devait se servir du Diable comme d’une arme, Bosch a créé toute une iconographie de l’Enfer.

Le livre de Marco Bussagli intitulé sobrement « Jhéronimus Bosch » (2020) retrace les grands thèmes de l’oeuvre et la biographie de Bosch, et analyse les principaux tableaux détail par détail.

Ce qui est fascinant chez Bosch, ce sont ses oeuvres foisonnantes de personnages et de créatures hybrides, de caricatures… . Ses visions sont tout bonnement vertigineuses, et témoignent de la part belle faite à l’imagination et au délire au Moyen-Âge, avant que l’âge classique n’invente le bon sens, l’hégémonie du rationnel.

Bosch, c’est l’artiste qui combat le mal en le peignant, en le dénichant dans tous les aspects du réel; dans toutes les moeurs et dans le coeur de tous les hommes.

Une peinture religieuse, donc, mais pas dévôte. Quelque chose de plus que de la simple soumission chrétienne au Bien contre le Mal se joue ici. Il y a chez Bosch, une vraie terreur face au monde et à l’incertitude de la mort (combien de fois a-t-il peint l’enfer, dans des représentations encore inégalées). Ainsi se peint-il en vagabond, qui n’appartient à nulle part et qui doit errer partout, un chien démoniaque continuellement à ses trousses.

L’influence qu’il a eu sur la peinture est considérable. Il est le vrai père du surréalisme. Bosch était véritablement ce qu’on peut appeler un génie, déjà reconnu de son vivant. La peinture de Bosch, c’est donc une immense porte d’entrée vers le Moyen-Âge et ses angoisses.

 

Texte: Charlie PLÈS.

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