À la rencontre de celles et ceux qui font vivre le cinéma. Laurent Dufeu, coordinateur de réseau de salles, Graines d’Image, a accepté d’échanger sur sa profession.
En quoi consiste votre métier ?
Je coordonne un réseau de salles de cinéma. Cela consiste à aider les salles de cinéma, les accompagner à diffuser des films d’Art et Essai. Nous les aidons à proposer une grande diversité de programmation pour permettre aussi au public d’avoir accès à plus de films.
« Très jeune, j’étais investi dans l’organisation de manifestations culturelles »
Quel a été votre parcours ?
J’ai un parcours assez atypique, je n’ai pas fait d’école de cinéma ni suivi une formation dans le champs culturel comme il en existe. J’ai un DEA* d’histoire ancienne. Depuis très jeune, j’étais investi dans des organisations culturelles qui m’ont donné une appétence et de l’expérience. Je suis donc arrivé à Graines d’Images avant d’en devenir le coordinateur.
Pouvez-vous nous en dire plus sur Graines d’Images ?
C’est un réseau de salles de cinéma Art et Essai sur le département de la Sarthe. Il regroupe onze salles de cinéma fixes et un circuit itinérant qui parcourt le département. Nous pilotons beaucoup le dispositif en lien avec l’éducation au cinéma et à l’image. Nous travaillons par exemple avec l’option cinéma-audiovisuel du lycée Bellevue (Le Mans).
“La mission principale est d’aider la diffusion de films d’Art et d’Essai.”
Quelles qualités sont requises pour devenir coordinateur de réseau de salles ?
Il faut être curieux, c’est la qualité que nous demandons aux jeunes qui viennent travailler chez nous puisque nous accueillons parfois des services civiques. Nous travaillons sur la diversité de films. Il faut donc avoir envie de défendre cette idée de pluralisme.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre profession ?
Ce que j’apprécie dans mon métier, c’est qu’il permet de toucher un petit peu à tout : d’être à la fois sur le terrain, de se retrouver en salle devant un public, d’accompagner un film, de pouvoir discuter avec le public et le réalisateur. En même temps, il permet d’être dans la construction de ce qu’est une vie associative, c’est-à-dire, faire de l’administration, de la comptabilité. Cela donne une vision globale des projets, ce que j’aime beaucoup.
Propos recueillis par Adèle CHAUVAUD.
Photos : Adèle Chauvaud.
*DEA : diplôme d’études approfondies