« Les bonnes étoiles » brille d’humanité

Hirokazu Kore-eda, lauréat de la palme d’or en 2018 avec Une affaire de famille évoque la question de l’abandon en Corée dans son nouveau long-métrage. Une femme laisse son enfant dans une boîte à bébés sous l’œil de deux policières. L’enfant est récupéré par deux hommes qui veulent le vendre à des couples désespérés. L’acteur Song Kang-ho a remporté le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes 2022 pour son rôle de père de substitution.

Un sujet complexe avec lequel on arrive à rire

Les bonnes étoiles aborde des sujets sensibles, mais ils sont traités avec une touche de légèreté. Certaines situations prêtent à rire,  notamment les maladresses du père de substitution envers le petit garçon. Le récit prend son temps pour créer des liens entre des personnages attachants. Leurs actions sont certes discutables, mais le spectateur peut les comprendre.  Mais le film n’est à aucun moment moralisateur. Il est d’ailleurs très lumineux grâce à sa photographie et met en valeur les personnages dans des paysages coréens peu touristiques.

Un film long, mais bien rythmé

Hirokazu Kore-eda signe une comédie dramatique, mais la tristesse est montrée avec une certaine pudeur. Ce parti pris du réalisateur japonais offre scènes magnifiques.

L’intrigue avance à un rythme plutôt tranquille, même si le film regorge de péripéties et réserve des surprises. Les personnages se retrouvent dans des situations assez incongrues. La multiplication d’intrigues peut toutefois perdre le spectateur, mais Kore-eda signe un film humaniste et lumineux qui mérite le déplacement.

Mathilde BALLU.

Les bonnes étoiles de Hirokazu Kore-eda, est en salle depuis le 7 décembre 2022. Avec Song Kang-ho, Dong-won Gang, Doona Bae. Durée : 2H09.

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