En réalisant une fresque sur le thème de l’environnement avec le street-artiste manceau Fabien Marilleau, alias SOAER, des élèves du lycée Touchard-Washington participent au développement urbain du street-art sur Le Mans. De leur environnement personnel à celui de la ville, ce projet avait pour objectif de mettre en valeur la grande diversité culturelle des élèves de l’établissement.
Mardi 8 décembre, les participant(e)s ont dévoilé la fresque de 8 mètres de long dans laquelle figurent, entre autres, des personnages de Dragon Ball Z, des palmiers, un terrain de foot, une tour du quartier des Sablons, le tramway. Ce travail mené depuis l’hiver 2019 sous la direction de Cyrille Blanchard, professeur d’histoire-géographie et Pascal Juhel, professeur d’arts appliqués, a pris fin le 25 novembre 2020. Le confinement lié à la propagation du Covid-19 avait freiné les élèves de 1ère STMG*et 1ère BTU** dans leur élan. Ces derniers avaient dans un premier temps photographié des territoires de leur quotidien avant de réfléchir avec l’artiste SOAER sur l’association d’images en utilisant la technique du pochoir.
« Nous voulions faire vivre le lycée d’une autre manière »
Lorsque l’artiste est retourné dans l’établissement le 23 novembre, les élèves, aujourd’hui scolarisés en Terminale professionnelle et technologique, « ne manquaient pas de masques pour réaliser leur œuvre », raconte Cyrille Blanchard avec humour pour évoquer l’épidémie qui a longtemps freiné l’avancement de la création. « Nous pouvions choisir ce que nous allions réaliser. Cette approche différente des cours est très intéressante. Je suis satisfait du résultat », confiait un des graffeurs en herbe lors de l’inauguration de la fresque au sein de l’établissement. « Nous voulions faire vivre le lycée d’une autre manière. Nous sommes heureux d’avoir pu réaliser ce beau projet », poursuit un autre membre du groupe.
« Des élèves appliqués et impliqués »
« C’était intéressant de découvrir un paysage intérieur à travers cet art urbain et de constater la place très présente des mangas dans la vie culturelle des jeunes », note Cyrille Blanchard. « Ils étaient appliqués et impliqués », résume SOAER à propos de son expérience avec les lycéens qui n’ont pas manqué de signer leur œuvre.
Texte et photos : Camille H. DELCAMP.
*STMG : Sciences et technologies du management et de la gestion.
**BTU : Bac technicien d’usinage.
