Le Destin d’un homme est une simple vague
Qui se contente de suivre les directions que lui impose le vent
Elle est dérisoire face à la toute-puissance du Néant
Jamais la tornade de l’existence ne lui laisse de pause
Personne ne sait où commence l’épopée du destin
Mais il est aisé de deviner en quel endroit elle trouve sa fin
Quelle que soit la direction que prend votre vie
Elle finira par s’évanouir sur les plages de ce que l’on nomme ici-bas Paradis
Parfois les vagues se brisent précocement sur un quelconque rocher
Une catastrophe, un accident, que rien ni personne ne peut empêcher
Alors ses sœurs n’ont plus qu’un ultime devoir : pleurer
C’est de leurs larmes que se compose cet Océan salé
Oui, c’est dans cet enfer bleu que, brisé, nous avançons
Toujours plus vite, plus sûrement vers le sable blanc
Avec le temps, nous avons appris à oublier notre question
À dire « je vis » en oubliant le dénouement
Auteur : Mathis POUPELIN.
Image : La grande vague de Kanagawa.