En 1714, les femmes n’ont pas beaucoup de choix pour décider de leur avenir : elles doivent se marier, devenir mère et tenir la maison. Mais rien de tout cela ne correspond à ce que veut Addie Larue, une jeune femme d’un petit village sarthois. Elle rêve de vivre la vie avec un grand V et ne veut pas qu’elle soit entravée par un homme. À la veille de son mariage, alors qu’elle prie les anciens dieux pour être sauvée, l’un d’eux répond et lui propose la vie éternelle. Addie accepte. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que cette liberté a un prix : elle vivra éternellement sans pouvoir laisser de trace sur le monde. Elle ne peut rien construire, rien briser, et personne ne peut se souvenir d’elle. Débute alors la longue vie invisible d’Addie au travers du temps.
Ce roma
n nous plonge dans la vie d’une jeune fille dont personne ne peut se souvenir : lorsqu’elle rencontre quelqu’un, il suffit qu’il se détourne d’elle quelques minutes pour l’oublier. Dans ces conditions, impossible de nouer des liens avec les autres, alors qu’elle n’est même pas capable de prononcer son nom ou de construire quelque chose de durable. Pourtant, Addie va parvenir à laisser des traces dans l’histoire.
Les idées sont plus tenaces que les souvenirs
V.E. Schwab nous questionne sur ce qui forge l’identité, sur ce qui fait notre existence. Addie a 300 ans pour appréhender toutes ces notions. Elle est passée par toutes les phases possibles et imaginables. Mais cet ouvrage parle aussi de liberté, de voyages, de rencontres…
L’histoire se déroule à cheval entre la vie d’Addie au cours du temps et l’année 2014, où après 300 ans d’errance en solitaire, l’héroïne va rencontrer quelqu’un qui va prononcer cinq mots qui vont tout changer pour elle : « Je me souviens de toi ». Qui est cet homme qui échappe aux règles de sa malédiction ?
Liana.
La vie invisible d’Addie Larue, V.E. Schwab. Roman sorti le 6 octobre 2020 aux Editions Lumen. 696 pages.