La Vanoise subit les effets du réchauffement climatique

Jouxtant la frontière italienne et s’étendant entre la vallée de l’Isère, la Tarentaise et la Maurienne, le massif de la Vanoise (Savoie) a été un secteur pionnier dans la conservation de l’environnement. En son sein, un parc national composé d’une zone protégée d’environ 535 km2, dans laquelle s’est établie une biodiversité riche mais fragile, particulièrement sensible aux variations induites par le réchauffement climatique.

Le massif de La Vanoise est l’un des piliers de l’Histoire de l’écologie en France. Il est nommé en 1963 premier parc national français. La création du parc trouve son origine dans la quasi-disparition du bouquetin des Alpes, dû à une chasse intensive. Une zone protégée est formée, la chasse y est prohibée et une protection active de l’environnement est mise en place. Un projet novateur pour l’époque, qui reflète bien la fragilité du milieu et l’importance d’une conservation sur le long terme.

De nombreuses espèces sensibles se sont par la suite établies dans le massif. Le gypaète barbu, le tétras-lyre ou encore le discret tichodrome échelette figurent parmi les plus emblématiques. Des mammifères comme le chamois, la marmotte, l’hermine ou le renard y sont régulièrement observés. Une petite population de cerfs élaphes s’y est établie et des passages de loups gris ont été constatés.

 

La hausse des températures affecte particulièrement l’environnement montagnard

Cependant, la hausse des températures affecte particulièrement l’environnement montagnard, qui devient un véritable indicateur des variations climatiques. Dans les Alpes du Nord, une augmentation de 2°C est enregistrée depuis 1900, soit le double de la moyenne sur l’ensemble de la métropole. Conséquence directe, les glaciers du massif de la Vanoise ont perdu 61% de leur superficie entre les années 1850 et 2000.

La faune n’est pas épargnée par cette modification des écosystèmes

Cette modification des écosystèmes impacte notamment la faune. Disparition partielle ou totale des territoires de répartition, raréfaction de la flore ou encore difficulté d’adaptation aux changements rapides des écosystèmes sont tant de répercussions qui affectent les espèces animales du massif. Loin d’être des perturbations localisées, ces conséquences du réchauffement climatique se constatent aujourd’hui dans tous les massifs alpins. Elles traduisent de l’importance de la mise en place de mesures écologiques globales, pour favoriser une préservation et une conservation durable d’une multitude d’écosystèmes locaux, à l’instar de celui du massif de la Vanoise.

Texte et photos : Timon MOREAU.

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