Considéré comme l’un des plus grands chanteurs français du XXe siècle, Georges Brassens (1921-1981) a légué une œuvre considérable. Son roman, La tour des miracles, a été adapté en bande-dessinée par le tandem Davodeau-Prudhomme.
Georges Brassens resta toute sa vie un homme libre. En effet, à travers son répertoire, le chanteur prendra position, dénonçant l’hypocrisie de notre société et notamment celle de la religion. Il s’amuse à critiquer la bourgeoisie et pointe du doigt les normes sociales comme dans « La mauvaise réputation ». Certaines de ses chansons sont également jugées contraires aux bonnes mœurs comme « Le Gorille ».
Au début des années 1950, l’auteur-compositeur écrit La tour des miracles. Dans ce roman, des personnages grotesques et irrationnels demeurant au dernier étage de l’immeuble L’Abbaye gré-du-vent sont mis en scène dans des histoires plus absurdes les uns que les autres.
« Une maison miraclifique de sept étages par temps calme et de six, les jours de bourrasques »
Étienne Davodeau et David Prudhomme ont adapté La tour des miracles en bande-dessinée. Publiée en 2003, leur œuvre permet de faire renaître l’histoire et de la faire perdurer dans le temps. De plus, dans cet univers extraverti, les dessins aident à ne pas perdre le fil. Le lecteur retrouve ainsi avec plaisir l’univers de Brassens, ses jeux de mots.
« La joie de vous retrouver tout entier dans les étages biscornus de cette tour au gré du vent »
Dans ce récit loufoque, le chanteur oppose notre monde réel et celui dans la tour pour créer une société idéale et utopique. Pour pouvoir pleinement l’apprécier, il faut se laisser entièrement embarquer dans son univers.
La tour des Miracles (2003), bande dessinée publiée aux éditions Delcourt.
Gaby CHOLIERE.