La rue qui nous sépare : au-delà des apparences

Célia Samba signe avec La rue qui nous sépare son premier roman, récit sorti gagnant du concours « Nos Futurs » en 2021. Il retrace l’histoire de Noémia et Tristan, deux êtres indéniablement attirés l’un par l’autre, mais que la vie empêche d’être ensemble. Une histoire touchante et originale sur deux personnages écorchés vifs.

Les tourments de la vie

Noémia semble avoir tout pour être heureuse. Etudiante en droit à Paris, elle vit en collocation avec ses deux cousins, Valentin et Joana. Alors qu’elle rentre chez elle après une journée de cours, ses yeux rencontrent ceux d’un SDF coiffé d’un bonnet Pikachu. Touchée par cet être qu’elle ne connait pas, elle décide de lui offrir une crêpe. Par ce simple geste de bienveillance se crée une relation complexe, chacun vivant avec ses propres traumatismes et préjugés.

Une mise en lumière des injustices et des préjugés

L’autrice parvient à donner une véritable profondeur à ses personnages. Même les personnages secondaires font face à des difficultés. Elle embarque le lecteur dans cette histoire atypique et il s’attache rapidement à Noémia et Tristan. Le roman ne se contente pas d’aborder les thèmes de la pauvreté et des injustices sociales. Il met aussi en avant les préjugés auxquels des individus peuvent adhérer en pensant aux SDF, et les déconstruit. Célia Samba a décidé d’écrire deux fins à son roman, l’une plus romancée et l’autre plus réaliste. Ce choix audacieux permet au lecteur d’explorer différentes facettes de la relation entre les personnages principaux. L’autrice réussit donc le pari de traiter un sujet original tout en invitant son lectorat à la bienveillance et à l’ouverture d’esprit.

Texte et photo : Léna LAFONTAINE.

La rue qui nous sépare, éditions Hachette, 2021 (384 pages).

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